Le plomb est un matériau toxique que l’on retrouve naturellement dans l’écorce terrestre. Il a toutefois été beaucoup exploité et utilisé massivement dans de nombreux domaines comme le BTP. Dans ce secteur, on le retrouve surtout dans les peintures anciennes, mais aussi dans les tapisseries et autres revêtements. Son utilisation est aujourd’hui interdite, mais une exposition reste à craindre pour ceux qui vivent ou travaillent dans un bâtiment impacté. Quels sont ses réels effets sur la santé ?
Les premiers symptômes d’une exposition au plomb
L’exposition même minime au plomb entraine divers effets nocifs. Il faut noter qu’il n’y a pas de seuil minimal à partir duquel la dangerosité est avérée. Toute exposition reste dangereuse quelle que soit la teneur en plomb enregistrée.
On peut distinguer l’exposition aigüe de l’exposition chronique. Dans les deux cas, les effets sur la santé sont ravageurs. On parle d’exposition aigüe lorsque la personne a été exposée au plomb sur une durée assez courte. L’exposition chronique, quant à elle, se réfère à une exposition de longue durée.
Dans les premiers temps, et parfois immédiatement après une exposition, les victimes se plaignent de maux de tête, d’une grosse fatigue, de nausées, de douleurs articulaires et de crampes abdominales. Certains disent aussi avoir un goût métallique en bouche, souffrir de vomissements, de constipation ou même de diarrhées sanglantes. Les symptômes peuvent varier d’un individu à un autre.
Pour savoir si le plomb est présent dans votre logement, le plus simple est de faire réaliser un diagnostic par un diagnostiqueur immobilier qualifié.
Les effets d’une exposition au plomb sur les diverses parties du corps
Les effets du plomb ne sont pas les mêmes sur les diverses parties de l’organisme. Précisons que :
- Sur la peau, ses effets restent faibles. Le contact cutané avec le plomb n’entraine que très rarement des irritations.
- Dans les yeux, le plomb peut parfois engendrer des irritations oculaires, mais cela reste rare. Dans la plupart des cas, il génère des larmoiements et de légères douleurs, ces symptômes sont toutefois passagers.
- Sur l’appareil digestif : l’ingestion de longue durée de plomb favorise la gastrite, qui est une inflammation de la muqueuse de l’estomac, l’anorexie, les crampes abdominales souvent accompagnées de coliques, les nausées et vomissements, la réduction de la miction et la perte d’appétit. Chez les personnes fortement exposées, on peut voir une ligne gris-bleue apparaitre à la base des gencives.
- Sur le système nerveux central : les personnes exposées au plomb souffrent de fatigue extrême, d’irritabilité, de perte de mémoire, de maux de tête, d’impuissance, d’une réduction de la libido, de dépression et d’étourdissements. Dans les cas graves, cela peut engendrer une encéphalopathie, une paralysie, des convulsions, des hallucinations et même le coma, voire le décès.
- Sur les reins : le plomb entraine des lésions rénales irréversibles et mortelles dans certains cas.
- Sur le cœur et le sang : l’exposition au plomb entraine une diminution de la production d’hémoglobine ainsi qu’une réduction de la durée de vie des globules rouges. Cela favorise alors l’augmentation de la tension artérielle et diverses anomalies au niveau du cœur.
Et ce ne sont pas ses seuls effets, puisque le plomb influe aussi négativement sur le système nerveux périphérique. Aussi, il faut savoir que le plomb est très toxique pour les enfants et pour les femmes enceintes. Il est d’ailleurs responsable de nombreux cas de Saturnisme infantile.
Cette maladie, si elle n’est pas traitée à temps, peut provoquer le décès des victimes. En ce qui concerne les femmes enceintes, le fœtus peut également ne pas survivre à une exposition au plomb.
Enfin, lorsque la mère est déjà porteuse d’un stock élevé de plomb, elle va en transmettre à son enfant durant sa grossesse. Et, même si le fœtus arrive à terme, un taux élevé de plomb chez le nouveau-né peut engendrer une mort prématurée.