E+C- est le nom donné au nouveau label qui sera attribué aux bâtiments à énergie positive et à faible empreinte carbone. Il est aujourd’hui en phase d’expérimentation et son entrée en vigueur est prévue pour 2018.
Sommaire
Quel en est le principe ?
Ce label a été conçu dans le cadre de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte. Il sera attribué aux bâtiments neufs et a pour ambition de lutter contre le changement climatique. Dans ce contexte, il s’articule sur deux axes principaux :
- La promotion des bâtiments à énergie positive pour E+.
- La construction de bâtiments à faible empreinte carbone pour C-.
Pour pouvoir le mettre en place, la phase d’expérimentation qui durera deux ans a été lancée le 17 novembre 2016 par la ministre Emmanuelle Cosse. Pour ce faire, un comité de pilotage a été instauré. Cet organisme est géré par l’État et le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE).
Selon ce conseil, cette expérimentation du label auprès de quelques maîtres d’ouvrages et qui se sont portés volontaires est indispensable pour ensuite faciliter la généralisation du dispositif. Rappelons que l’expérience couvre tout le territoire national afin d’avoir une idée grandeur réelle de ce qu’il faudra éventuellement améliorer.
Quels sont les objectifs poursuivis ?
Le label E+C-, qui viendra remplacer d’ici 2020 la réglementation thermique 2012 (RT 2012), a été conçu pour soutenir la construction de bâtiments neufs qui devront répondre, de manière très précise, à différents niveaux de performance énergétique. Au terme de la phase test, une règlementation unique sera mise en place d’ici 2018 pour les bâtiments bas carbone et une généralisation des bâtiments à énergie positive devra être faite à l’horizon 2020.
Une période test trop courte ?
Même si l’expérimentation du label « Bâtiments à Energie Positive & Réduction Carbone » est en bonne voie, les professionnels craignent que la durée de deux ans, qui est généralement le délai de conception et de construction d’un bâtiment, ne soit trop courte.
En effet, après la construction, ils devront encore analyser les retours d’expérience et ajuster les différents critères si besoin est. Le délai accordé est donc très serré, mais la ministre reste positive puisque c’est un projet qui permettrait à la France de grimper quelques échelons dans l’univers de la construction.