La rénovation des logements anciens vise entre autres à améliorer leur performance énergétique. Cette amélioration profite aux occupants de l’habitation, qu’ils soient propriétaires ou locataires.
Afin d’optimiser au mieux cette rénovation énergétique, il est essentiel de parfaitement choisir les matériaux à utiliser.
Rénovation énergétique et RT
La rénovation énergétique passe par le respect de la règlementation thermique (RT) en vigueur. Par exemple, la RT 2012 fixe les niveaux à atteindre en fonction de la surface hors œuvre nette (SHON) et la destination du bâtiment, mais l’année de construction compte aussi dans le coût des travaux d’amélioration de la consommation énergétique.
La RT « existant par élément » distingue trois catégories : les bâtiments construits avant 1948, ceux postérieurs à 1948 ayant une SHON inférieure à 1.000 mètres carrés et ceux postérieurs à 1948 avec une SHON supérieure à 1.000 mètres carrés. Il faut savoir que le coût d’une rénovation est en général inférieur à 25% du coût de la construction.
Pour une RT « existant globale », seuls sont pris en compte les constructions construites après 1948 et ayant une SHON supérieure à 1.000 mètres carrés, ainsi que celles dont le coût des travaux de rénovation sont supérieurs à 25% du coût de la construction.
Dans la RT « existant par élément », huit postes doivent être étudiés : la ventilation mécanique contrôlée (VMC), les parois opaques, l’eau chaude sanitaire, les parois vitrées, le refroidissement, l’éclairage, le chauffage et les énergies renouvelables.
Des niveaux de performance spécifique accompagnent chaque élément pour ce type de RT, alors que la RT « existant globale » ne concerne que le bâtiment dans son ensemble.
Le choix des matériaux
Le choix des matériaux doit tenir compte de la performance technique, de la durabilité, de la facilité d’entretien, de la qualité architecturale et de leur coût. L’adéquation entre les performances mécaniques, acoustiques et thermiques est un atout pour la rénovation et chaque matériau possède un indice ou un coefficient permettant de mesurer cette efficacité. Rappelons que plus la résistance thermique R est grande, plus ce matériau est isolant.
Par exemple, pour les parois vitrées, le coefficient de transmission thermique utilisé est Uw. Plus ce coefficient est faible, plus le matériau est considéré comme isolant. Le facteur solaire Sw est la capacité à transmettre l’énergie solaire. Plus ce coefficient est faible, moins l’apport de chaleur est important dans le bâtiment.
Le facteur de transmission lumineuse est déterminé par TLw. Plus il est élevé, plus la quantité de lumière entrant dans le bâtiment est importante. Enfin, l’indice d’affaiblissement acoustique Rw doit aussi être pris en compte dans le choix. Plus il est haut, plus les fenêtres isoleront des bruits extérieurs.
Le chauffage reste le principale poste énergivore de la maison puisqu’il accapare environ 60% des besoins en énergie. Afin de réduire cette dépense, on doit donc combiner l’utilisation d’un appareil plus performant à une bonne isolation de la maison, c’est à dire des murs, de la toiture et du plancher.
Lors de la rénovation, les appareils utilisés doivent atteindre un niveau de performance en accord avec la règlementation thermique existante. À titre d’exemple, dans le cas d’un chauffage électrique, l’installation d’un dispositif de régulation est obligatoire.