Ces derniers temps, on entend beaucoup parler d’efficacité énergétique, mais sans forcément comprendre ce que signifie ce terme.
Il faut tout d’abord savoir que, dans le cadre du plan énergie-climat, l’UE (Union européenne) s’est engagée à la mise en place d’une politique ambitieuse en matière énergétique et a fixé ce que l’on appelle la règle des « trois fois vingt », soit : en 2020, une diminution de 20% des émissions de GES (gaz à effet de serre) par rapport à 1990, 20% d’économies d’énergie et l’utilisation de 20% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique.
Sommaire
L’engagement de la France
Chaque État membre de l’UE doit donc mettre en place les moyens de parvenir à cet objectif. La France, qui soutient ce projet, s’est elle-même engagée dans ce sens et l’efficacité énergétique, qui est une mesure additionnelle au Grenelle de l’environnement, est devenue un des enjeux prioritaires de la politique énergétique française.
Qu’est-ce que l’efficacité énergétique
Si on pouvait résumer le concept d’efficacité énergétique en quelques mots, on utiliserait certainement l’expression « en faire plus avec moins ». L’efficacité énergétique applicable aux bâtiments correspond au rendement d’un système ou d’un dispositif entre l’énergie qu’il consomme et l’énergie qu’il redistribue. Plus l’efficacité énergétique est élevée, moins le système ou le moyen mis en place utilise d’énergie pour fonctionner, et ce, pour un rendement énergétique équivalent.
La transition énergétique voulue par le gouvernement actuel, qui souhaite notamment rompre avec la production d’énergie dite du « tout nucléaire », doit permettre à terme à la France de réaliser des économies d’énergie, de nous rendre moins dépendant vis à vis des énergies fossiles et de combattre le réchauffement climatique tout en luttant contre la précarité énergétique. Pour cela, un ensemble de mesures et de dispositifs ont été ou vont être mis en place, impactant directement le secteur immobilier.
La rénovation du parc immobilier français
Les bâtiments en France sont responsables de 20% des émissions de CO2 et de 40% de la consommation énergétique. Le gouvernement s’est donc fixé comme objectif la rénovation de 3% des bâtiments publics d’ici 2020, ce qui est considéré comme très ambitieux par les autres membres de l’Union européenne étant donné la taille du parc immobilier détenu par l’État français. En ce qui concerne le parc immobilier français dans son ensemble, les objectifs sont la réduction par 4 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.
Le soutien aux énergies renouvelables
Le développement de la filière énergie solaire sera soutenu et de grands projets verront le jour. Des appels d’offres seront lancés dans ce sens qui devraient permettre la production d’énergie par des panneaux solaires ou des « énergies nouvelles ». Le gouvernement souhaite aussi privilégier les vastes espaces de toitures au lieu des terres agricoles pour le développement de ces nouvelles technologies.
Certaines mesures administratives sont à l’étude comme, par exemple, celle qui vise à simplifier les procédures de demande d’implantation d’éoliennes, en supprimant notamment, au préalable, l’obligation de faire partie d’une zone de développement du secteur éolien.
L’énergie provenant de la biomasse, de la géothermie et des réseaux de chaleur seront encouragés, et 2013 verra aussi la mise en place de la toute première hydrolienne française élaborée en collaboration avec l’ADEME (agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie).
D’autres mesures non applicables au bâtiment seront également mises en place rapidement pour accélérer la transition écologique.