La production de logements en France connait quelques variations ces dernières années, que ce soit en matière d’autorisations de construire ou de mises en chantier. Toutefois, des difficultés subsistent pour passer du projet à la construction effective.
Sommaire
Des autorisations de logements neufs (individuels et collectifs) en légère progression
Après une année 2010 difficile en terme d’autorisations de construire (délivrance de permis pour environ 453.000 logements), l’année 2011, boostée par le dispositif Scellier, avait connu un pic avec près de 543.000 lots autorisés. Avec le rabotage des niches fiscales, l’année 2012 a vu quant à elle les promoteurs être beaucoup plus prudent sur le développement de nouvelles opérations. Ainsi, 2012 connaissait un contrecoup avec la production de 495.000 logements autorisés. À la fin du premier semestre 2013 et malgré des difficultés de commercialisation avec notamment un dispositif Duflot peu plébiscité, il semble qu’avec 266.000 logements autorisés, la dynamique soit similaire à celle de 2011.
Des volumes de logements neufs commencés en hausse
Les résultats concernant l’évolution des volumes de logements commencés semble se calquer sur celle des autorisations délivrées. En 2012, avec 346.000 lots commencés, nous étions sur la même base que l’année 2010. En septembre 2013, avec 195.000 logements mis en chantier et une fin d’année traditionnellement propice au lancement de nouveaux programmes, il semble que la production devrait au final se rapprocher des chiffres constatées en 2011 (421.000). Alors que sur les 12 derniers mois, on constatait une baisse de 14% de la production de logements déclarés commencés, on observe sur le 2e trimestre 2013 une hausse de près de 8%.
En comparant sur un cycle de 10 ans, on observe que 2011 a été la 4e année la plus fructueuse avec 421.306 logements neufs mis en chantier après 2005, 2006 et 2007 (respectivement 444.189, 460.294 et 465.681 lots). Le début des années 1970 étant les plus belles années avec la barre des 550.000 régulièrement franchie.
Des difficultés accrues pour convertir les autorisations en lancement de travaux
Quant à l’écart important entre les opérations autorisées et celles dont les travaux ont commencé, il s’explique par 3 principales raisons :
- Le phénomène des recours abusifs sur les permis qui peuvent geler une opération immobilière.
- Les difficultés de commercialisation actuelles qui ont pour conséquence de ne pas garantir un nombre suffisant d’acquéreurs et ainsi ne pas permettre le lancement du chantier.
- La difficulté grandissante des promoteurs pour obtenir auprès de banques leurs financements ainsi que leur garantie financière d’achèvement (GFA).