Le diagnostic électricité est une étape essentielle dans la vente ou la location d’un bien immobilier. Il permet de vérifier l’état général de l’installation électrique et d’identifier d’éventuelles anomalies qui pourraient mettre en danger les occupants. Examinons les anomalies électriques détectables lors du diagnostic électricité et voyons comment les résoudre.
Sommaire
- 1 À quoi sert le diagnostic électricité ?
- 2 Quels sont les points expertisés durant un diagnostic électrique ?
- 3 Quels sont les différents types d’anomalies électriques ?
- 4 Quelles anomalies électriques peut-on détecter lors du diagnostic ?
- 5 Comment résoudre les anomalies détectées lors du diagnostic ?
- 6 Qui doit réaliser les travaux de mise aux normes ?
À quoi sert le diagnostic électricité ?
Un grand nombre de logements présentent au moins une anomalie électrique. Bien que la majorité de ces anomalies ne soient pas dangereuses, environ 9 % des dysfonctionnements peuvent compromettre la sécurité des habitants. Avant toute vente ou location, il est indispensable de réaliser un diagnostic électrique afin d’évaluer l’état de l’installation.
Le diagnostic électricité est une procédure obligatoire pour tout bien immobilier dont l’installation électrique a plus de 15 ans. Il a pour but de garantir la sécurité des occupants en vérifiant l’état général de l’installation électrique et en identifiant d’éventuelles anomalies qui pourraient causer des accidents domestiques tels que les incendies ou les électrocutions.
Quels sont les points expertisés durant un diagnostic électrique ?
L’ensemble de l’installation électrique est inspecté : état du matériel électrique et de leur installation, présence de prises de terre, condition des interrupteurs et sectionneurs, conformité avec les normes, en particulier dans les pièces humides, état des fusibles et des disjoncteurs (classiques et différentiels).
En général, le diagnostic électrique ne nécessite pas de démontage, sauf pour le tableau électrique. Près d’une centaine de points sont examinés minutieusement pour déceler la moindre défaillance. Si l’installation électrique du logement ne respecte pas la norme NFC 15-100, le professionnel chargé du diagnostic peut alors conseiller des travaux de mise aux normes.
Quels sont les différents types d’anomalies électriques ?
Il existe différentes catégories d’anomalies :
- Les défauts de construction : ce sont des erreurs de conception plutôt que d’exécution. Ils peuvent survenir lorsque le plan n’a pas été suivi ou lorsque le matériel n’a pas été installé selon les normes. Par exemple, un circuit électrique mal enfoui dans une gaine, un interrupteur mal positionné, ou une prise installée dans un endroit inapproprié.
- Les défauts de réalisation : ce sont des erreurs survenues pendant l’exécution du projet. Par exemple, des câbles ont été coupés parce qu’ils étaient mal fixés, ou les fils mal connectés aux différents appareils. Ces problèmes sont souvent causés par une mauvaise installation ou un manque de professionnalisme.
- Les erreurs de montage : elles concernent les erreurs de branchement des appareils installés. Par exemple, connecter un interrupteur à un fil inapproprié. Ces erreurs sont souvent causées par un manque de connaissances ou d’expérience dans le domaine électrique.
- Les défauts d’entretien : ce sont des dégradations qui apparaissent après plusieurs années de fonctionnement et peuvent résulter d’une usure normale ou d’un manque d’entretien. Par exemple, une prise électrique dont les bornes ont été desserrées au fil du temps, un tableau électrique encrassé ou des câbles endommagés.
- Les défauts liés au vieillissement : ces anomalies sont liées à l’usure des matériaux électriques avec le temps. Par exemple, une prise de courant qui ne fonctionne plus correctement en raison d’une usure de ses composants internes. Ces problèmes sont fréquents dans les logements anciens dont l’installation électrique n’a pas été rénovée depuis de nombreuses années.
Quelles anomalies électriques peut-on détecter lors du diagnostic ?
Après le diagnostic, le professionnel remet un document au propriétaire. Toutes les anomalies détectées sont signalées par la lettre B, suivie d’un chiffre de 1 à 11, chaque chiffre correspondant à une anomalie spécifique. Parmi celles-ci, on peut mentionner :
- B1 : l’AGCP (appareil général de contrôle et de protection) ou disjoncteur.
- B2 : la protection différentielle.
- B3 : la mise à la terre.
- B4 : la protection contre les surintensités.
- B5 : la liaison équipotentielle dans les salles d’eau.
- B6 : les règles liées aux zones dans les locaux contenant une douche ou une baignoire.
- B7 : les contacts directs.
- B8 : les matériels vétustes ou inadaptés.
- B9 : les appareils situés en partie commune et alimentés par les parties privatives.
- B10 : les équipements pour une piscine privée.
- B11 : les autres vérifications.
Chacune de ces catégories peut présenter diverses anomalies. Les cas les plus fréquents sont :
- Absence de protection différentielle 30 mA : le disjoncteur différentiel est un composant essentiel de sécurité. Il assure la coupure automatique du courant électrique en cas de surtension, prévenant ainsi les accidents électriques graves et les courts-circuits. En 2002, l’installation de cette protection est devenue obligatoire.
- Absence de prise de terre : elle amplifie le rôle protecteur du disjoncteur différentiel, renforçant ainsi la sécurité des occupants du logement. Grâce à cet élément, le circuit électrique évacue tout excès de courant vers la terre, prévenant ainsi les surtensions et les courts-circuits.
- Absence de dispositif de coupure d’urgence : idéalement, le tableau électrique doit comporter un mécanisme permettant d’interrompre l’alimentation électrique du logement. Cela peut être crucial dans certaines situations. Ce mécanisme peut prendre la forme d’un disjoncteur de branchement ou d’un interrupteur sectionneur.
À titre d’information, la présence d’anomalies électriques n’empêche en rien la vente du logement. Le document a pour but d’informer le futur propriétaire afin qu’il puisse acheter en toute connaissance de cause. Il pourra ensuite négocier un compromis avec le vendeur.
Comment résoudre les anomalies détectées lors du diagnostic ?
En cas de présence d’anomalies lors du diagnostic électricité, il est indispensable de faire appel à un professionnel qualifié pour réaliser les travaux nécessaires. Une fois que les anomalies auront été corrigées, il est essentiel de demander une attestation de conformité afin de prouver la mise aux normes de l’installation électrique lors de la vente ou la location du bien immobilier.
Qui doit réaliser les travaux de mise aux normes ?
En cas de constat d’anomalies lors du diagnostic technique électrique, l’acheteur peut légitimement décider de renoncer à son acquisition. S’il décide néanmoins d’acheter le bien, il le fait en toute connaissance de cause. Le vendeur a l’obligation d’informer l’acquéreur de l’état du bien, mais il n’est pas tenu d’effectuer les réparations lui-même.
Lors de la mise en location d’un logement, le diagnostic électrique doit être inclus dans le contrat de location et annexé au bail. Le bailleur ou propriétaire n’est pas tenu d’effectuer les travaux de mise aux normes, mais demeure responsable en cas d’incident électrique. Il doit offrir un logement décent qui ne peut être loué s’il présente des anomalies.
En résumé, le diagnostic électricité avant vente ou location est une étape essentielle pour garantir la sécurité des occupants et protéger son patrimoine immobilier. Il permet de détecter et de signaler les anomalies électriques présentes dans l’installation, ce qui peut contribuer à éviter des accidents. En cas d’anomalies, il est essentiel de faire appel à un professionnel qualifié pour réaliser les travaux nécessaires afin de garantir la sécurité des occupants et la conformité aux normes en vigueur.