Lorsque l’on consulte les annonces immobilières, que ce soit pour l’achat ou la location d’un bien immobilier, on peut voir une petite étiquette violette rattachée à chaque annonce. Cette dernière se réfère au GES (gaz à effet de serre) qui n’est autre que l’étiquette climat rattachée au DPE (diagnostic de performance énergétique). Mais que signifie-t-elle ?
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Un rappel sur le DPE
Le diagnostic de performance énergétique est obligatoire dans le cadre d’une vente ou d’une mise en location. Cette expertise permet aux futurs propriétaires et aux futurs locataires de connaitre la consommation énergétique du bien qui les intéresse. Non seulement, cela va leur indiquer quels travaux de performance énergétique ils doivent planifier, mais cela leur donne aussi une estimation sur le montant des factures d’énergie à venir.
Mais le DPE ne se focalise pas seulement sur cela. Il tient également compte des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’un bien. Autrement dit, il en évalue l’impact sur l’environnement, déjà très fragilisé de nos jours.
À l’issue d’un DPE, deux types d’étiquettes devront alors être insérées dans les annonces immobilières : l’étiquette énergie et l’étiquette climat se référant aux GES.
Il est important de comprendre que la mention de ces dernières dans une annonce est obligatoire. Leur absence annule toute vente et est passible de sanctions. Cette obligation est en vigueur depuis le 1er janvier 2011.
Mieux connaitre les GES
Les gaz à effet de serre existent naturellement dans l’environnement. Il s’agit notamment de la vapeur d’eau, du méthane, du dioxyde de carbone, du protoxyde d’azote, de l’ozone… Ils ont pour mission principale de capter une partie des rayons du soleil pour maintenir une température supportable aux êtres vivants. Celle-ci se situe aux alentours de 15°C. Sans ces gaz, la température resterait en permanence aux environs de -19°C.
À l’origine, la concentration de ces gaz était suffisante pour garder un environnement propice à la vie. Malheureusement, depuis l’ère industrielle, l’homme a commencé à en produire en masse, ce qui a provoqué la forte pollution qui règne sur toute la planète, et notamment dans les grandes villes. Cela a engendré un déséquilibre au niveau du climat. La présence excessive de GES au sein de l’atmosphère a effectivement apporté un effet de serre additionnel qui explique le réchauffement climatique que nous connaissons aujourd’hui.
Face aux dégâts importants que cet excès génère, une conscientisation générale est survenue poussant les États à trouver des solutions pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. L’étiquette climat en fait partie.
La mesure de la quantité de GES produite par un logement
Le DPE et, par voie logique, la mesure des GES doit être réalisée par un diagnostiqueur certifié. Ce dernier est le mieux placé pour évaluer le volume de gaz à effet de serre émis par un logement. Son calcul se base sur différents points, à savoir le chauffage, la consommation énergétique annuelle, le refroidissement du logement, la production d’eau chaude sanitaire et le type d’énergies utilisées.
Même s’il existe différents types de GES, le dioxyde de carbone ou CO2 est toujours considéré comme la base de référence du calcul. C’est pour cela que les valeurs calculées sont exprimées en kgeqCO2/m2.an, c’est-à-dire en poids équivalent CO2 par mètre carré et par an.
De l’expertise du professionnel peut découler divers résultats qui ont donné les classifications suivantes :
- Classe A : le logement affiche une émission de GES inférieure à 5 kgeqCO2/m2.an.
- Classe B : l’émission se situe entre 6 à 10 kgeqCO2/m2.an.
- Classe C : entre 11 à 20 kgeqCO2/m2.an.
- Classe D : entre 21 à 35 kgeqCO2/m2.an.
- Classe E : entre 36 à 55 kgeqCO2/m2.an.
- Classe F : entre 56 à 80 kgeqCO2/m2.an.
- Classe G : émission de GES supérieure à 80 kgeqCO2/m2.an.
En fonction du résultat, des recommandations sont données sur le rapport par le diagnostiqueur.