Si l’amiante a été aussi présent dans le fibrociment utilisé autrefois dans les constructions, c’est parce qu’il présente de nombreuses propriétés telles que sa résistance aux produits chimiques, à la chaleur, au feu, à la flexion et le fait qu’il soit un excellent isolant électrique. Toutefois, malgré toutes ces qualités, son utilisation est désormais interdite et pour cause, l’amiante est un minéral cancérigène qu’il faut éradiquer. Le seul problème c’est que certaines maisons et toitures construites avant 1997 en contiennent toujours. Que faire si tel est le cas ?
Sommaire
Amiante en toiture : quels sont les risques ?
Si la toiture est encore en bon état, les occupants de la maison ne risquent pas grand-chose. Toutefois, quand la toiture commence à se dégrader, les particules d’amiante vont être libérées et les risques sont plus importants.
L’inhalation de poussière contenant de l’amiante peut entraîner des cancers broncho-pulmonaires, des cancers de la cavité abdominale, des fibroses pulmonaires et des cancers de la plèvre.
Ces pathologies surviennent généralement à la suite d’une exposition prolongée car les conséquences de l’exposition à l’amiante ne surviennent que tardivement, après environ cinquante ans.
C’est pour cette raison que les foyers ne se doutent pas toujours de la présence de cette substance dans leurs murs ou leur toiture et qu’en cas de doute, il faut faire réaliser un diagnostic amiante.
Mieux on est renseigné, mieux on pourra se protéger.
Amiante en toiture : que faire pour y remédier ?
Toutes les constructions datant d’avant 1997 sont concernées par ce problème et, à plus forte raison, les maisons dotées de toits en ciment et en fibrociments. Il faut souligner que le fibrociment n’est pas le seul matériau à avoir contenu de l’amiante auparavant, puisqu’on le retrouvait aussi dans les mortiers, les peintures, les colles, les revêtements bitumeux… Seule la réalisation d’un diagnostic amiante par un professionnel vous permettra de détecter les parties de la maison touchées.
Dans le cas où le diagnostiqueur détecte une présence d’amiante dans la toiture, plusieurs mesures peuvent être envisagées.
Le désamiantage du toit
C’est une solution radicale mais fastidieuse et coûteuse. Dans les détails, le désamiantage consiste à démonter la couverture en fibrociment, à retirer les matériaux en sacs étanches, à acheminer ces matériaux vers un centre de recyclage, à dépoussiérer le toit, à faire un nouveau contrôle pour s’assurer qu’il n’y a plus trace d’amiante et à poser la nouvelle toiture.
Le recouvrement du toit
Cela consiste à poser une nouvelle couverture sur la toiture existante à condition que celle-ci soit encore en bon état. Deux méthodes sont envisageables :
- La première consiste à coller sur le revêtement existant un nouveau revêtement en tôle d’aluminium, d’acier zingué ou d’acier. Pour ce faire, il faut préalablement appliquer un adhésif liquide sur l’ancienne toiture.
- La deuxième consiste à concevoir une ossature métallique au sein des ondulations des plaques de fibrociment, à fixer dessus des dalles de polystyrène expansé et à les recouvrir de shingle. Cela crée un effet double-peau à la toiture et protège de l’expansion de poussière d’amiante.
L’encapsulage du toit
Cela consiste à appliquer sur le revêtement amianté un enduit qui va fixer l’amiante pour qu’aucune fibre ne s’en dégage. Il s’agit toutefois d’une mesure à moyen terme, car tôt ou tard il faudra quand même procéder au désamiantage de la toiture, l’enduit n’étant pas éternel.
Quelle que soit la solution choisie, toutes ces opérations doivent être réalisées par des professionnels connaissant les mesures de sécurité requises face à la présence d’amiante. À ce sujet, il est conseillé de faire jouer la concurrence afin d’obtenir le meilleur tarif pour le diagnostic amiante.
Enfin, pour information, le fibrociment fabriqué après 1997 ne contient plus d’amiante. Vous pouvez donc l’utiliser sans risque que ce soit pour la nouvelle toiture ou autres parties de la maison.