Avoir une bonne isolation thermique est essentiel pour économiser de l’argent et assurer un niveau de confort optimal dans la maison. Pour cela, les isolants minces séduisent énormément, car ils promettent des performances thermiques équivalentes aux matériaux conventionnels pourtant bien plus épais. Alors, coup marketing ou réelle efficacité ? Éléments de réponse.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un isolant mince ?
Les isolants minces multicouches, également appelés isolants thermo-réflecteurs, Isolants multi-réflecteurs, isolants réfléchissants ou encore produits minces réfléchissants (PMR) sont une combinaison de matériaux isolants (feutres, fibres, laines, produits synthétiques, ouates…) pris en sandwich entre deux films d’aluminium. Ce sont des matériaux souples, légers et d’une épaisseur réduite.
Ces matériaux offrent une double protection contre les déperditions de chaleur. Les feuilles d’aluminium sont chargées de prévenir la sortie du rayonnement thermique (feuille inférieure) ou son entrée dans l’habitation (feuille supérieure). Les différentes couches d’isolants permettent de prévenir les pertes par convection.
Ces différentes couches créent une véritable barrière qui contribue à améliorer l’isolation des bâtiments. Les isolants minces sont disponibles en rouleaux. Ils sont principalement utilisés pour l’isolation thermique des combles, des écrans sous-toiture des murs et des sols.
Isolants minces, quelles performances ?
Les performances des isolants minces sont relativement faibles. Les couches d’isolant interne ne sont pas suffisamment épaisses pour contrer les caractéristiques conductrices de l’aluminium, ce qui limite leur capacité à bloquer le froid ou la chaleur. De plus, les performances de l’isolant dépendent du nombre et de la nature des différentes couches qui l’entourent.
Malgré la présence d’une lame d’air de chaque côté de l’isolant, sa résistance thermique ne dépasse pas 2 K.m2/W, ce qui est bien en deçà des exigences de la RT 2012 (réglementation thermique 2012). Ainsi, l’isolant mince, utilisé seul, ne peut pas fournir des performances suffisantes. Toutefois, il peut constituer un complément d’isolation très efficace.
Avec quel autre isolant l’associer ?
Il est possible de combiner l’isolant mince avec n’importe quel autre isolant pour une efficacité accrue. On peut ainsi l’associer à un isolant minéral (laine de verre, laine de roche…). Cependant, il est important de vérifier qu’il n’y a pas déjà un pare-vapeur pour éviter tout risque de condensation et de moisissure. Il est également possible de l’utiliser en complément d’un isolant synthétique tel que le polystyrène extrudé, ou d’un isolant biosourcé (fibre de bois, ouate de cellulose…).
Avantages des isolants minces
- Sa faible épaisseur est bien entendu son principal atout.
- Permet un gain de surface habitable.
- Résiste aux rongeurs.
- Résiste au feu.
- Pose rapide.
- Possède une très bonne étanchéité à l’eau.
- Ne nécessite pas la pose d’un pare-vapeur.
- Ne présente pas de risque pour la santé.
Inconvénients des isolants minces
- Son prix est élevé.
- Doit être utilisé en complément d’un autre isolant thermique.
- N’apporte pas de solution adéquate en matière d’isolation phonique.
- Bilan énergie grise décevant.
- Nécessite une bonne technicité pour son installation.
- Sa performance se dégrade au fil du temps avec notamment le dépôt de poussière sur sa face réfléchissante.
Critères de choix d’un isolant mince
Lorsque vous optez pour la pose d’un isolant mince multicouche, c’est souvent dans le but d’améliorer les performances thermiques et de réduire les factures énergétiques. Voici donc quelques critères à prendre en compte :
- Efficacité énergétique : l’efficacité de l’isolant est déterminée par sa capacité à réduire la transmission de chaleur.
- Étanchéité à l’air : les fuites d’air peuvent entraîner une perte d’énergie inutile et une augmentation des coûts énergétiques.
- Isolation phonique : ce critère est à prendre en compte pour les habitations situées à proximité de routes ou d’autres sources sonores importantes.
- Rapidité de pose : la plupart des isolants minces sont rapides à poser, car ils sont vendus en rouleaux.
- Durabilité : les matériaux sont soumis à des conditions difficiles avec le temps, il est donc essentiel de choisir un produit durable.
- Prix : le coût est souvent une préoccupation importante pour les propriétaires et dépend évidemment du type de produit choisi.
En gardant ces critères à l’esprit, vous pourrez faire un choix éclairé pour votre isolant mince multicouche.
Pose d’un isolant mince
Grâce à sa souplesse et sa légèreté, poser de l’isolant mince est rapide. Un simple agrafage suffit pour le maintenir en place. Cependant, il est crucial d’éviter les ponts thermiques. Pour une efficacité maximale, veillez à :
- Respecter une lame d’air de 20 mm de chaque côté de l’isolant.
- Tendre l’isolant avec soin.
- Agrafer les contours de manière régulière.
- Recouvrir les bandes entre elles sur 50 à 100 mm.
- Appliquer un adhésif sur les jonctions de l’isolant.
- Assurer l’étanchéité en utilisant un liteau autour de l’isolant.
Pour une installation de qualité supérieure, n’hésitez pas à faire appel à un artisan RGE (reconnu garant de l’environnement).
Coût des isolants minces
En général, le prix de cet isolant reste élevé par rapport à d’autres options. Il varie en moyenne de 5 à 25 €/m2 en fonction des caractéristiques, de la marque du produit et du choix du magasin, en ligne ou physique. Aussi, avant de vous engager dans des travaux, il est recommandé de demander plusieurs devis pour comparer les tarifs et choisir la solution la plus avantageuse pour vous.
En résumé, isoler son logement avec des isolants minces est une solution pratique pour améliorer sa performance thermique et réduire sa facture de chauffage. Bien que parfois critiquée, l’efficacité des isolants minces ne peut être mise en doute. Rapide à poser, ce matériau est une solution idéale en complément d’un autre isolant afin d’améliorer le confort de votre logement.