Réaliser des travaux de rénovation thermique en copropriété permet à la fois de réaliser des économies d’énergie et de valoriser son patrimoine. Certes, un investissement moyen de 10.000 à 15.000 euros est nécessaire, mais les bénéfices apportés couvriront rapidement cette dépense. De plus, il est désormais possible de recourir à différentes aides financières.
La rénovation thermique en copropriété
En matière de rénovation thermique, les copropriétés doivent remplir, depuis le 1er janvier 2017, quelques obligations légales dont notamment la mise en place d’un fonds de travaux équivalent à 5% de leur budget prévisionnel annuel. Tous les immeubles de plus de 9 lots (parkings et caves compris) sont concernés par cette disposition.
La somme mise de côté est destinée à financer d’éventuels travaux d’isolation, lesquels seront obligatoires ensuite pour certains types de travaux concernant l’immeuble. En d’autres termes, quand l’immeuble fera l’objet d’une réfection de la toiture, d’un ravalement de façade ou d’un aménagement de nouveaux locaux d’habitation, la copropriété devra en profiter pour mener en parallèle des travaux de rénovation thermique. C’est ce qu’on appelle les « travaux embarqués ».
En ce qui concerne les immeubles équipés d’un système de chauffage collectif, ces derniers ont été invités à réaliser, avant le 1er janvier 2017, soit un audit énergétique soit un DPE (diagnostic de performance énergétique). Cela leur a permis de déterminer la consommation d’énergie de leur immeuble et de programmer des travaux en cas de besoin.
Les aides financières possibles
Il existe différentes aides auxquelles les copropriétés peuvent faire appel pour financer partiellement la rénovation thermique de leur immeuble. On peut notamment citer :
- Les avantages fiscaux comme l’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro), le CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique) ainsi que la TVA à 5,5%
- Les aides locales comme la subvention de l’Anah (agence nationale de l’habitat) ou encore celle des collectivités locales.
- Les CEE (certificats d’économies d’énergies) qui font bénéficier d’une ristourne soit sur la facture de combustibles soit sur le montant total des travaux.
- L’éco-PTZ « collectif » : c’est un subside accordé au syndicat des copropriétaires et qui doit être tranché par un vote à la majorité en assemblée générale.
- Les aides « individuelles » qui leur seront octroyées de manière directe.
Si l’immeuble a consenti à faire réaliser un DPE ou un audit énergétique dans le cadre d’un DTG (diagnostic technique global), la copropriété peut également avoir la possibilité de bénéficier de l’aide gratuite de professionnels pour mener à bien les travaux de rénovation thermique : choix d’architectes, démarches administratives, obtention d’aides financières…