« Quand le bâtiment va, tout va ». François Hollande semble avoir fait sien le célèbre adage. Le gouvernement qui souhaiterait en effet relancer l’accès à la propriété des primo-accédants envisage d’élargir le prêt à taux zéro afin d’aider les ménages à financer l’achat de leur première résidence principale.
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Les différentes pistes possibles
La première serait de relever le plafond de ressources, cela permettrait à des foyers pour l’instant exclus du dispositif PTZ de pouvoir en bénéficier.
La seconde possibilité serait l’allongement du délai de latence entre l’achat et le début du remboursement du PTZ qui est actuellement de 6 ans en moyenne.
La troisième piste serait d’augmenter le plafond maximal du PTZ qui est actuellement de 89.700 euros, ce qui n’est actuellement pas suffisant pour l’acquisition d’un bien immobilier, notamment dans les zones tendues.
Le secteur de la construction est un des leviers de la croissance économique en France. François Hollande le sait et il pense que l’élargissement du prêt à taux zéro aurait un impact favorable sur l’économie et permettrait de fait de relancer la croissance. Mais est-ce la réalité ?
Les arguments pour
L’accession à la propriété au premier semestre 2015 a molli. C’est un fait. L’accession à la propriété est passée à 20% du total des opérations immobilières, c’est le taux le plus faible enregistré depuis 10 ans. Rappelons que le PTZ permet l’achat d’un premier bien immobilier neuf ou bien ancien, mais avec de gros travaux de rénovation.
L’élargissement du PTZ à un plus grand nombre permettrait donc de corriger cette anomalie. D’autre part, ce serait une bonne période pour le faire, car les taux d’intérêts sont très bas et cela permettrait pour l’État de contenir le coût du PTZ et de ne pas trop impacter les finances publiques.
Partant de ce principe, on peut penser que cela donnerait un véritable coup d’accélérateur au secteur de la construction et par conséquent à la croissance et à l’emploi. C’est aussi l’avis de la FFB (fédération française du bâtiment) qui réclame depuis un certain temps un véritable choc permettant de relancer le secteur de la construction.
Les arguments contre
Le président de l’UNPI (union nationale de la propriété immobilière) estime pour sa part que la relance du secteur immobilier n’est pas uniquement une question d’argent et il n’est pas convaincu qu’un PTZ élargi puisse véritablement avoir un impact sur les décisions des primo-accédants.
Il pointe surtout la liste des « normes et contraintes qui sont mises sur la copropriété » et qui seraient contre productives. L’évolution de la fiscalité en général, l’augmentation de la taxe foncière et la mise en application de la loi Alur n’inspirent pas, selon lui, un climat de confiance propice à ce type d’investissement.
D’autres voix s’élèvent pour dire que modifier le mode d’attribution du PTZ pourrait avoir des effets secondaires sur les ménages, car cela provoquerait une hausse des dépenses liées au logement. Cela pourrait même à terme nuire à l’économie, car les ménages auraient moins alors d’argent pour consommer.
Une décision prise prochainement
François Hollande devrait trancher assez rapidement et pourrait profiter du budget rectificatif de décembre pour mettre en application rapidement la réforme du PTZ.
Moi, je pense que l’élargissement du PTZ sera un bel avantage pour ceux qui souhaitent acheter un bien immobilier pour la première fois. Il certes vrai que des sites d’annonces tels que http://www.paruvendu.fr/immobilier/ proposent des offres intéressantes et plutôt abordables, mais le PTZ rendra l’acquisition d’une propriété encore plus accessible. C’est à saisir !