Encore peu développé en France, le vitrage chauffant est une alternative intéressante aux systèmes de chauffage traditionnels. Comment fonctionne cette technologie ? Dans quels cas peut-elle être mise en place ? Éléments de réponse.
Sommaire
Fonctionnement du système
Le concept de fenêtre chauffante est déjà largement utilisé depuis des années dans d’autres pays et notamment au Canada. Il part d’une idée simple : faire en sorte que le point le plus néfaste en matière de déperdition énergétique et le plus inconfortable d’une pièce, à savoir la fenêtre, devienne un des plus agréables et produise même de la chaleur.
Pour cela, deux types de vitrages chauffants existent et ils fonctionnent aussi de façon différente :
- Le vitrage est doté d’une fine couche d’oxyde métallique qui lui permet, via une électrode, de produire un rayonnement infrarouge et la chaleur.
- Un gaz emprisonné entre les deux vitrages est traversé par un courant électrique faible provoqué par une électrode, ce qui génère de la chaleur.
Quels sont les atouts du vitrage chauffant ?
Ordinairement, les points les plus sensibles au froid dans un bâtiment sont les fenêtres. L’avantage est donc évident, il est de supprimer l’effusivité thermique (l’effet paroi froide) produit par les fenêtres et ressentie comme une gêne par les occupants.
Les autres avantages sont le gain d’espace, la diminution des allergies dus aux déplacement de poussière d’un système de chauffage traditionnel, mais aussi suppression de la condensation sur les vitres. De plus, comme la fenêtre est électriquement équipée, on peut alors y associer d’autres équipements comme par exemple un système d’alarme.
Quel est le surcoût d’une telle installation ?
C’est justement là que le bât blesse, car le système est onéreux. De toute façon, plus qu’une fenêtre double vitrage classique. Le prix doit cependant être relativisé puisqu’il doit être comparé au coût global auquel revient l’installation d’un radiateur performant qui viendrait en complément d’une fenêtre traditionnelle.
Il est à noter aussi que certains fabricants annoncent des économies d’énergie de l’ordre de 25% avec un retour sur investissement sur cinq ans en cas de rénovation. Pour le confirmer, nous n’avons cependant pas assez de recul.
Conclusion
À l’heure actuelle, le vitrage chauffant ne peut pas encore se passer d’un système de chauffage principal ou alors dans les rares cas où les fenêtres représentent au moins un tiers de la surface vitrée d’une pièce, ce qui n’est pas courant à fortiori dans les bâtiments anciens.
Le vitrage chauffant est pourtant une alternative crédible aux solutions de chauffage traditionnelles, mais à condition que les prix baissent. D’ailleurs, ce système ne possède pas réellement d’inconvénients si ce n’est son coût.
Cependant, comme toujours, les tarifs de cette technologie devrait baisser dans les années à venir quand plus de fabricants la proposeront et qu’une véritable concurrence verra le jour.