Solution énergétique

Ventilation mécanique répartie (VMR) : ce qu’il faut savoir

Vous cherchez un moyen efficace de maintenir l’air à l’intérieur de votre logement sain et exempt de polluants ? L’installation d’une ventilation mécanique répartie (VMR) peut être la solution. Dans cet article, nous verrons pourquoi l’installation de ce système peut être la meilleure option pour ventiler votre maison ou votre appartement, surtout lorsqu’il s’agit d’une rénovation.

Qu’est-ce qu’une VMR ?

La ventilation mécanique répartie (VMR) est un équipement qui permet de renouveler l’air pièce par pièce ou dans des zones particulières d’une maison sans les relier entre elles. Contrairement aux VMC, qui sont plus connues, les unités de ventilation de la VMR sont installées individuellement pour une ou deux pièces adjacentes et ne sont pas connectées les unes aux autres.

Le recours à une VMR est souvent préférable lors de travaux de rénovation, car son installation ne nécessite que peu de conduits d’air et ne requiert pas de travaux de construction complexes. En effet, percer un mur extérieur est souvent une solution bien plus facile à mettre en œuvre qu’un réseau conséquent de gaines, à fortiori dans les constructions existantes.

Comment fonctionne une VMR ?

La VMC nécessite une installation centrale avec un groupe d’extraction motorisé et des gaines qui relient toutes les pièces du logement. En revanche, la VMR repose sur des aérateurs individuels situés dans les pièces d’eau. Ceux-ci fonctionnent en permanence ou de manière intermittente, selon les besoins et les modèles. Des entrées d’air extérieur sont situées en haut des fenêtres des pièces à vivre pour compenser l’extraction d’air et la dépression qui en découle.

La VMR permet de renouveler l’air en faisant circuler l’air à l’intérieur du logement. Pour cela, elle utilise les extracteurs d’air placés dans la cuisine, la salle de bains ou la buanderie pour évacuer l’air vicié, et les ouvertures des espaces de vie pour le remplacer. Les débits de circulation de l’air varient selon les pièces. Par exemple, le renouvellement d’air dans une salle de bain se fera 10 à 15 fois par heure, tandis que dans une cuisine il sera de 6 à 10 fois par heure.

Que dit la loi sur la ventilation des logements ?

Afin d’assurer le confort, l’hygiène et la santé des occupants, il est important d’aérer les logements. La loi française impose plusieurs obligations légales en la matière. Par exemple, l’arrêté du 22 octobre 1969 impose aux constructeurs de respecter des normes pour assurer une ventilation générale et permanente de qualité dans les nouveaux logements.

Cette règle s’applique à tous les types de logements, qu’ils soient individuels ou collectifs. Chaque pièce principale doit avoir des ouvertures pour permettre une circulation d’air libre et une évacuation adéquate vers les zones de service telles que les toilettes, les salles de bain et les cuisines.

Deux autres arrêtés ont été émis en 1982 et 1983 pour définir le cadre juridique concernant la ventilation des logements. Ces décrets précisent les débits d’air minimaux requis d’une pièce. Les normes relatives au confort dans les logements sont définies dans le décret 2002-120 du 30 janvier 2002. Pour éviter des problèmes, les propriétaires et les bailleurs doivent s’y conformer.

Quels sont les avantages de la VMR ?

L’installation d’une ventilation mécanique répartie présente plusieurs avantages majeurs car elle est :

  • Adaptée à la taille de la maison : seules les pièces qui ont besoin d’être aérées sont équipées. En outre, le débit d’air est ajustable en fonction des besoins de chaque espace intérieur. Par exemple, une salle de bain utilisée plusieurs fois par jour nécessite un débit d’air plus important qu’une cuisine.
  • Plus économique : la VMR revient moins cher en termes de coût d’installation et de consommation d’énergie qu’une VMC. Les extracteurs d’une VMR consomment en moyenne entre 5 et 9 Wh par jour.
  • Facile à installer : il suffit de percer des trous dans les murs extérieurs pour y insérer les unités d’extraction. La VMR ne requiert pas de conduits reliant les différentes pièces de la maison, ce qui simplifie l’installation pour les maisons avec une configuration compliquée ou peu adaptée aux grands circuits d’aération.
  • Simple à entretenir : contrairement à d’autres systèmes d’aération, il n’y a pas besoin de nettoyer les conduits. Toutefois, il est indispensable de faire un entretien régulier des filtres des bouches d’extraction.
  • Moins bruyante : le bruit de l’unité d’extraction d’une VMR émet environ 30 dB, tandis que celle d’une VMC émet environ 35 dB.

Quels sont les inconvénients de la VMR ?

Le principal inconvénient de la VMR réside dans son champ d’application limité. Ce système de ventilation n’est pas approprié pour les constructions neuves car il ne répond pas aux exigences de la réglementation environnementale RE 2020 pour les logements récents.

Le système VMR est aussi critiqué notamment pour son équipement encombrant et peu esthétique. De plus, il faut veiller à effectuer régulièrement le nettoyage des filtres et des bouches d’aération pour un fonctionnement optimal, ce qui peut être fastidieux.

Les différents types de VMR

Si vous choisissez d’installer une VMR, vous devez également choisir entre différents types d’aérateurs.

  • VMR avec blocs d’extraction : les pièces de la maison où l’humidité est élevée, telles que la cuisine, les toilettes et la salle de bain, sont équipées de blocs d’extraction. En général, l’air frais entre dans la maison par les bouches d’aération des pièces principales telles que le salon ou la chambre et par les éventuels défauts d’étanchéité du bâtiment. Cependant, il n’est pas possible de contrôler la température de l’air entrant avec ce système.
  • VMR avec unités d’insufflation : ce système fonctionne en introduisant de l’air frais dans les zones humides, créant ainsi une pression positive. L’air vicié est ensuite évacué par les bouches d’aération situées dans les pièces principales. Ce processus est similaire à celui de la ventilation par insufflation (VMI).
  • VMR double flux avec récupération de chaleur : ce système utilise un échangeur similaire à celui des VMC double flux pour renouveler l’air en récupérant la chaleur de l’air sortant pour la transférer à l’air entrant. Cette technologie permet de récupérer de 60 à 90 % de l’énergie perdue.

À noter que l’installation électrique des aérateurs dans les pièces d’eau doit être conforme à la norme NF C 15-100.

Comment entretenir une VMR ?

Il est recommandé de nettoyer et dégraisser les aérateurs au moins deux fois par an dans la salle de bain et les WC et une fois par trimestre dans la cuisine. Utilisez une éponge humide avec de l’eau savonneuse pour le nettoyage. Notez que les aérateurs et leurs composants ne doivent pas être trempés dans l’eau ou nettoyés avec un jet à haute pression.

Les grilles qui laissent entrer l’air extérieur doivent également être nettoyées au moins deux fois par an pour maintenir leur débit. Si des conduits rigides ou semi-rigides sont nécessaires pour relier les bouches d’extraction à l’extérieur, ils doivent également être régulièrement entretenus à l’aide d’un furet ou d’une brosse adaptée.

Combien coûte l’installation d’une VMR ?

Pour installer une ventilation mécanique répartie dans chaque pièce humide de votre maison, vous devez prévoir un budget allant de 100 à 500 euros par pièce. Le coût peut varier en fonction du modèle choisi et de sa puissance.

Quelles sont les aides financières pour l’installation d’une VMR ?

Pour obtenir des aides financières pour l’installation d’un système de VMR, il est essentiel de faire appel à un professionnel qualifié RGE (reconnu garant de l’environnement). Les aides possibles sont : MaPrimeRénov’, la TVA à taux réduit, les certificats d’économies d’énergie et l’éco-prêt à taux zéro.

En résumé, installer un système de ventilation mécanique répartie est un moyen efficace de maintenir l’air de votre maison propre et sain en cas de réhabilitation. Le coût initial de l’installation peut être élevé, mais il existe différentes aides financières qui permettent de compenser cela. En investissant dans ce type de système, vous pourrez ainsi améliorer la qualité de l’air de votre logement, ainsi que les conditions de vie de vous et de votre famille.



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