Maitriser sa consommation d’énergie, c’est souvent améliorer l’isolation du bâtiment, mais il est bon également d’optimiser le rendement des installations de chauffage, d’eau chaude sanitaire, le renouvellement de l’air, les menuiseries…
Il faut savoir que les bâtiments anciens sont, en règle générale, beaucoup plus énergivores que les bâtiments modernes. Par moderne, on entend les bâtiments construit après 1974, car c’est à cette époque qu’ont été mises en place les premières normes d’isolation thermique, choc pétrolier oblige. Les bâtiments construits avant cette date sont par conséquent considérés comme anciens aux yeux de la règlementation thermique actuelle.
Sommaire
L’isolation thermique
L’isolation thermique est la solution la plus efficace pour réduire sa consommation d’énergie. Par conséquent, la maitrise de sa consommation énergétique doit notamment passer par l’isolation de la toiture qui concentre à elle seule 30% des pertes énergétiques, mais aussi du bâti (25%) et surtout quand, nous l’avons vu plus haut, le bâtiment est ancien.
À l’heure actuelle, nombre de matériaux sur le marché permettent une isolation efficace par l’intérieur ou bien par l’extérieur (à privilégier quand c’est possible). En fonction de son budget, de la configuration des locaux, mais aussi de ses préoccupations écologiques, de nombreuses solutions existent.
Toutefois, ce n’est pas suffisant, car d’autres solutions doivent aussi être mises en œuvre pour réduire de façon efficace sa consommation énergétique.
Le chauffage
Qu’il soit électrique, fonctionnant au gaz ou au fioul, au bois, à granulés, ou même à l’énergie solaire, le système de chauffage doit être pris au sérieux. En effet, c’est l’un des points essentiels d’une consommation énergétique maitrisée et le premier poste de consommation d’énergie dans un logement.
Il va de soi que, même si un système de chauffage est performant et économe, s’il n’est pas installé dans un logement suffisamment isolé, le logement restera inconfortable et une sensation de froid perdurera (effusivité thermique). De plus, une grande partie de cette chaleur s’évacuera à l’extérieur, ce qui, hormis le fait de ne pas diminuer vos factures, contribuera en outre à accentuer l’effet de serre.
L’eau chaude sanitaire
Un système d’eau chaude sanitaire (ECS) performant peut faire économiser beaucoup d’argent sur une facture, car l’eau chaude sanitaire est le deuxième poste le plus énergivore derrière le chauffage et représente environ 20% des consommations d’énergie dans un logement.
Actuellement, les systèmes les plus performants sont ceux fonctionnant à l’énergie solaire (individuels ou collectifs), ou encore un chauffe-eau thermodynamique couplé avec une pompe à chaleur.
Si vous ne souhaitez pas investir dans un de ces systèmes, le simple renouvellement du ballon d’eau chaude par un modèle de conception récente vous fera tout de même économiser de l’énergie.
Le renouvellement de l’air
Le système de ventilation a notamment pour objectif de refouler la vapeur d’eau contenue dans l’air, ce qui garantit la bonne santé des occupants du logement. Le problème est que ce système est énergivore et peut représenter entre 15 et 20% des consommations énergétique du logement.
On comprend dès lors que le choix d’une VMC (ventilation mécanique contrôlée) est important. Actuellement, les VMC les plus performantes sont celles à double flux. Elles sont équipées d’un échangeur qui permet de réchauffer l’air entrant (froid) afin de le réchauffer et de réaliser ainsi des économies d’énergie substantielles.
Le remplacement des fenêtres
Les fenêtres sont l’un des points qu’il ne faut pas négliger. En effet, on considère que 15% des déperditions d’énergie se font par les fenêtres ou les baies vitrées. Selon les matériaux (PVC, bois, métal), ces derniers peuvent être équipés de vitrages peu émissifs avec ou sans argon.
Il faut savoir que chaque fenêtre fait l’objet d’un classement en matière de rendement énergétique (renseignez-vous auprès du fabricant ou revendeur). Par exemple, pour l’obtention d’un crédit d’impôt pour des fenêtres en PVC le rendement minimum demandé sera de Uw < 1.4 W/m2.K.
L’isolation des ponts thermiques
Les ponts thermiques (surtout ceux du plancher bas), en plus d’être une plaie pour la réalisation d’économies d’énergies, car ils sont difficiles à détecter et parfois aussi à traiter, sont également une source d’inconfort pour les occupants.
Pourtant, des solutions existent comme, par exemple, la thermographie infrarouge qui permet de détecter à l’aide d’une caméra thermique les points froids afin de pouvoir les traiter ultérieurement.
Une fois répertoriés, l’installation de rupteurs de ponts thermiques par l’ajout de laines minérales ou végétales, de polystyrène… permettent de les traiter efficacement.
L’éclairage
Même si cela parait dérisoire, surtout si on compare ce point à ceux énoncés ci-dessus, le système d’éclairage peut être optimisé de façon à économiser une part non négligeable de l’énergie utilisée, sans toutefois nuire au confort de l’usager.
Que ce soit par des ampoules basse consommation ou par LED (light-emitting diode), chaque fabriquant à l’obligation de préciser sur l’emballage la consommation énergétique de chaque appareil servant à l’éclairage afin de s’y retrouver plus facilement.
En les associant avec une programmation des horaires ou un détecteur de présence, ces systèmes permettent des économies de l’ordre de 50%.
La régulation et la programmation
La programmation et la régulation des appareils de chauffage, également appelée domotique, joue également un rôle non négligeable dans les économies d’énergie.
En effet, peut-on considérer qu’un système de chauffage, aussi performant et économe soit-il, s’il n’est pas régulé, puisse vous donner satisfaction en terme de coût puisque fonctionnant sans interruption, y compris quand vous n’en avez pas besoin ?
Pour cela, il n’est pas utile d’investir dans un système coûteux, des appareils simples d’usage et peu onéreux, couplés à des robinets thermostatiques donnent de très bons résultats.
Astuces et conseils
Maitriser sa consommation énergétique, c’est également choisir ses appareils d’électroménager. Ceux qui produisent du froid sont responsables à eux seuls d’environ 1/3 des dépenses énergétiques totales du foyer.
Les appareils les plus économes sont aussi les plus chers à l’achat. Cela dit, on considère que c’est un investissement, car la différence de prix est généralement amortie au bout de quelques années d’utilisation.
Autre point dans un logement, la température moyenne dans les pièces de vie ne doit pas excéder 19°C. Pour les chambres, on conseille plutôt 16°C. Sachez pour finir que 1°C supplémentaire dans une pièce c’est environ 10% de consommation en plus sur votre facture… Parfois, mieux vaut enfiler un pull.
Nous l’avons vu, la maitrise de la consommation énergétique s’inscrit dans une stratégie globale. Il n’est d’ailleurs par conseillé de privilégier un des points énoncés ci-dessus plutôt qu’un autre, mais plutôt de les conjuguer, ce qui vous garantira un confort optimal et de véritables économies sur vos factures énergétiques.
Il est d’ailleurs utile de faire réaliser un DPE (diagnostic de performance énergétique) avant les travaux, cela afin d’avoir l’avis d’un professionnel et de fixer des priorités et l’ordre des travaux. Sachez dans ce cas que ce bilan énergétique peut être remboursé en partie sous forme de crédit d’impôt.
Renseignez-vous également, car des aides fiscales existent pour vous accompagner dans votre rénovation énergétique et vous permettre d’investir dans des matériaux et des systèmes plus économes en énergie.