Définir l’efficacité énergétique de demain

La fin des énergies fossiles et le changement climatique sont autant de préoccupations auxquelles il faudra faire face dans les années à venir. En attendant de trouver des solutions durables à ces problèmes, voici quelques pistes à explorer.

Réduire les gaz à effet de serre

D’une manière générale, nos villes, telles qu’elles sont conçues à l’heure actuelle, ne sont pas équipées pour faire face à ces nouveaux défis. La France s’est pourtant engagée avant 2050 à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour y parvenir il faudra repenser nos villes, en y intégrant certains critères : engendrer moins de produits polluants, augmenter le niveau de performance énergétique et réduire les émissions de carbone (CO2).

Nous savons d’ores et déjà construire des bâtiments à énergie positive (BEPOS) qui sont des constructions produisant plus d’énergie qu’elles n’en consomment pour fonctionner. D’ailleurs, tous les bâtiments neufs construits après 2020 devront intégrer ces technologies. Mais, qu’en est-il des bâtiment existants ? Sachant que plus de 60% des bâtiments qui existeront en 2050 auront déjà été construits avant cette date et qu’il faudra envisager leur rénovation.

Revoir notre rapport à l’énergie

Des solutions existent, comme l’installation d’énergies renouvelables (ex. photovoltaïque) sur les toits des immeubles ou des bâtiments de type « tertiaire ». Il faudra également déployer les réseaux d’échanges d’énergie avec des quartiers d’habitation et aussi développer d’autres sources d’énergies : la biomasse, la géothermie…

Un autre piste est de revoir la mobilité urbaine, c’est à dire la manière dont on se déplace dans les zones intra et extra urbaines. Il faudra sans doute privilégier différents modes de transports pour se rendre d’un point A à un point B. Par exemple, en utilisant une voiture en libre service, puis le bus, puis un vélo de location.

Si on raisonne de cette façon, il va de soi qu’être propriétaire d’un véhicule pourrait avoir de moins en moins d’importance dans l’avenir. On peut tout à fait imaginer la mise en place de systèmes d’abonnements uniques (train + voiture + bus + vélo) couplés avec des assistants à la mobilité, ce qui permettrait de mieux optimiser nos déplacements et ainsi réduire la dépense énergétique.

Penser l’énergie de demain

Les énergies renouvelables sont par nature irrégulières et souvent décentralisées. Il est donc évident que les réseaux de gestion de ces énergies devront aussi s’adapter et être améliorés afin de permettre notamment d’envoyer de l’énergie là ou on en a besoin et au moment ou on en a besoin, mais aussi de la supprimer automatiquement quand on ne l’utilise pas, et tout cela de façon autonome (ex. domotique).

Les produits que nous consommons quotidiennement devront être conçus pour utiliser moins de matières premières pour leur fabrication et pour leur transport. L’accent doit également être mis sur de nouveaux types de carburants élaborés à partir, par exemple, non pas des fleurs, mais de leur tige, ou du bois, ou encore des déchets…

Pour les entreprises produisant des matières premières, les émissions de CO2 sont un problème majeur. À défaut de pouvoir réduire drastiquement leur émissions de carbone, des technologies, déjà en cours d’élaboration, permettent de « traquer » le CO2 pour le réinsérer dans des anciennes mines, des puits de pétrole ou dans des formations géologiques naturelles.

Comme nous pouvons le voir, les idées ne manquent pas. Certaines décrites ici seront sans doute retenues, d’autres abandonnées. D’autres encore viendront sans doute en cours de route les compléter… L’objectif étant de faire comprendre au plus grand nombre, que l’intérêt de trouver des solutions durables peut être bénéfique à tous.