Lorsque les taux d’intérêt sont au plus bas, les emprunts immobiliers deviennent plus intéressants. La renégociation d’un crédit contracté à 5% lorsque le cours est à 3% semble appréciable au premier abord. Cependant, les démarches peuvent être plus ardues et le résultat escompté n’est pas toujours au rendez-vous.
Sommaire
Analyse de la situation
Appréhender le fonctionnement du prêt
La mensualité du remboursement de crédit est toujours divisée en deux parties : le capital et les intérêts. Durant les premières années, les mensualités sont constituées en grande partie par le paiement des intérêts et une partie du capital. En fin de remboursement, cette proportion est inversée puisque c’est le remboursement du capital qui prend le pas sur les intérêts.
Par exemple, pour un emprunt de 100.000 euros avec un taux d’intérêt de 6,5% à rembourser sur quinze ans, la mensualité hors assurances et les frais annexes sont de 871 euros. Au début de la cinquième année de remboursement, la proportion intérêts/capital est de 415/455 euros. Au début de la douzième année, cette proportion intérêts/capital devient 153/717 euros.
Les dernières années de remboursement, il n’est plus intéressant, financièrement parlant, d’effectuer un remboursement anticipé. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de passer par des simulations de prêt immobilier et d’étudier l’échéancier des remboursements avant d’opter pour cette opération financière.
Déterminer le gain potentiel
Il faut savoir qu’en cas de renégociation de crédit, il y aura un remboursement anticipé engendrant une pénalité. Le montant de cette dernière dépendra du niveau de remboursement du premier crédit.
Bénéficier d’un taux plus bas que celui du premier emprunt n’est pas une garantie d’avoir une opération financière intéressante. C’est pour cette raison que certains préfèrent continuer avec le remboursement en cours plutôt que d’en négocier un nouveau.
Dans quels cas faut-il le faire ?
Le principe
Quelques possibilités de réaménagement de remboursement sont à la disposition des particuliers. Lorsque la diminution de taux d’intérêt est acquise après renégociation, le maintien du niveau de la mensualité permet de raccourcir la durée du remboursement. De même, en gardant le même calendrier pour les échéances, la mensualité diminuera et permettra de dégager un peu de trésorerie pour d’autres projets.
Assurer les gains
S’engager sur la voie de la renégociation du crédit n’est intéressant que lorsque deux cas de figure se présentent :
- Que la diminution du taux d’intérêt soit d’un point au moins. Cependant, lorsque le montant restant avoisine les 300.000 euros, une diminution du taux d’intérêt de 0,5% est significative. Lorsque le remboursement s’étale sur 5 ou 6 ans, la renégociation n’est pas compétitive puisqu’il n’y a pas eu de changement de taux important durant cette période.
- Que la durée restante soit supérieure à celle du remboursement déjà effectué. Lorsque celui-ci dure déjà depuis 10 ans, la renégociation n’est intéressante que si le montant du capital restant est de 50.000 euros au moins.