La réponse à cette question nécessite de tenir compte de plusieurs paramètres comme le secteur où l’on souhaite investir, le prix du marché, les taux de crédits, mais aussi de sa situation personnelle et de ses projets. Éléments de réponse.
Sommaire
L’évolution du marché immobilier
En 10 ans, soit de 2000 à 2010, les prix de l’immobilier ont grimpé de près de 120% en moyenne sur le territoire national. Si l’on s’en tient à ces chiffres, la réponse semblait à l’époque évidente, acheter était plus intéressant que louer. En effet, avec l’augmentation régulière des prix de l’immobilier, la plus-value en cas de revente après 4 ou 5 années était assurée et permettait alors de compenser l’ensemble des frais liés à l’achat d’un logement (frais d’agence, frais de notaire, intérêts du prêt…).
Les choses ont toutefois quelque peu changé après 2011, car les taux de crédits ont fortement baissé pour se stabiliser aux environs de 3% en 2013. Rappelons qu’ils étaient de 6% en moyenne en 2000. Cependant, l’incertitude sur l’évolution des prix de l’immobilier qui ont atteint un seuil particulièrement haut dans un certain nombre de villes ne permet plus à l’heure actuelle d’envisager une hausse continue. Cela est d’ailleurs confirmé par la stabilisation voire la baisse des prix dans certaines zones.
Des scénarios différents selon les villes
À partir de là, une plus-value rapide n’est plus envisageable et oblige à reconsidérer son investissement à fortiori si l’on n’est pas certain de pouvoir garder son bien immobilier un certain nombre d’années avant de le revendre. Le phénomène est encore plus vrai dans certaines villes, car on sait que parmi les paramètres ayant une influence sur la rentabilité d’un investissement immobilier, le secteur joue un rôle important.
En effet, le prix des loyers et celui du mètre carré ont une incidence directe sur la possibilité de pouvoir rentabiliser plus ou moins rapidement son investissement. D’ailleurs, différentes études ont ainsi démontré que, même si l’investissement immobilier restait rentable à terme, la durée pour que la plus-value soit suffisante avant la revente s’était sensiblement allongée par rapport à la période 2000-2010.
L’immobilier reste une valeur refuge
Pourtant, l’immobilier attire encore, c’est le cas depuis longtemps et ça devrait le rester encore un bon moment. En effet, même s’il arrive qu’un bien ne prenne que peu de valeur au fil du temps, il est pourtant assez rare qu’il en perde. Et même s’il est difficile de faire une projection dans l’avenir, un investissement dans l’immobilier permet, en règle générale et à terme, de réaliser une plus-value.
Sans compter que l’investissement dans l’immobilier permet également d’anticiper sa retraite ou de pouvoir transmettre à ses descendants un patrimoine. Enfin, l’aspect « psychologique » et rassurant de « la pierre » n’est pas à déconsidérer. Acheter n’est pas uniquement un acte économique, mais permet aussi de se sentir mieux dans sa vie de tous les jours et d’être rassuré sur son avenir.