Les collectivités locales ont pour obligation de fournir de l’eau de bonne qualité au pied des immeubles. Les propriétaires eux, ont la responsabilité de préserver la qualité de cette eau jusqu’au robinet.
Parmi les pollutions présentes dans l’eau du robinet on retrouve le plomb. Sa présence résulte le plus souvent de la détérioration des canalisations en plomb présentes en grande quantité dans les immeubles anciens.
On estime à environ 4 millions le nombre de logements encore équipés de ce type de canalisation. le 25 décembre 2013 étant la date maximale à laquelle devront être remplacée toutes les canalisations en plomb.
Dès lors, les copropriétés doivent assurer le remplacement des colonnes de distribution d’eau à l’intérieur des immeubles. Actuellement, la législation impose une concentration maximale de plomb de 25 µg/l à la sortie du robinet, mais ce seuil devrait être revu à la baisse après le 25 décembre 2013 pour ne pas dépasser 10 µg/l.
Sommaire
Le plomb, des risques pour la santé
Il faut savoir que la présence de plomb dans l’eau peut avoir des conséquences très néfastes pour la santé, et notamment pour celle des jeunes enfants. Le plomb peut provoquer le saturnisme, qui se traduit par une atteinte du système nerveux central pouvant générer notamment des handicaps mentaux. En cas de doute sur la qualité de votre eau du robinet, il convient de la faire expertiser en demandant un diagnostic plomb dans l’eau auprès d’un diagnostiqueur immobilier certifié.
Par quoi remplacer les canalisations en plomb
C’est une des questions que nombre de copropriétés se posent lorsqu’elles doivent remplacer les vieilles canalisation en plomb. On peut répondre sans hésiter que, parmi les matériaux de remplacement adéquats, le cuivre arrive largement en tête. Sa longévité éprouvée, ses propriétés antibactériennes et de résistance au tartre ne sont plus à démontrer. Cependant, d’autres matériaux de remplacement sont également disponibles sur le marché, comme le PVC.
La légionellose, un autre danger dans l’eau
Les légionelles sont des bactéries qui se développent dans les eaux chaudes (surtout entre 25 et 42°C) et sont responsables d’une maladie nommée la légionellose aussi appelée « maladie du légionnaire ». La légionellose peut provoquer des infections pulmonaires qui sont mortelles dans 12 à 15% des cas. Une fois installées dans l’eau, ces bactéries prolifèrent partout où l’eau est susceptible de stagner (canalisations, climatisations, piscines, humidificateurs d’air, ballons d’eau chaude sanitaire…) et la contamination dans l’organisme peut se faire par inhalation d’une seule gouttelette d’eau.
Comment savoir si l’eau est contaminée
Un des moyens les plus sûrs reste la prévention et, en cas de doute, il est recommandé de vérifier la présence ou non de légionelles. Depuis quelques années, le problème est pris très au sérieux par les autorités qui obligent depuis le 1er janvier 2012 les établissements recevant du public (ERP) à réaliser un diagnostic légionellose pour les installations, les systèmes de production et de stockage de l’eau.
L’analyse de l’eau s’effectue par un simple prélèvement effectué par un expert et l’analyse de l’échantillon est réalisée par un laboratoire accrédité par le COFRAC (comité français d’accréditation). Si l’eau est contaminée, c’est à dire si le seuil est supérieur à 1.000 unités formant colonie par litre d’eau, le chef d’établissement doit prendre des mesures immédiates, sous peine de fermeture administrative de l’établissement.
À l’heure actuelle, le diagnostic légionellose n’est pas rendu obligatoire dans les logements individuels destinés à l’habitat.