Lorsque nous faisons face à des problèmes d’humidité dans nos bâtiments, il est courant d’entendre parler de remontées capillaires. Cependant, la « loi de Jurin » ou « effet de mèche » détermine un autre type d’humidité ascensionnelle. Comprendre cette loi physique est essentiel pour traiter efficacement les problèmes d’humidité. Voyons ce qu’est ce phénomène, comment il diffère des remontées capillaires et la façon de le traiter.
Sommaire
Définition de la loi de Jurin ou de l’effet de mèche
En physique, la loi de Jurin permet de calculer la hauteur de montée ou de descente d’un liquide dans un tube capillaire. Cette loi a été énoncée en 1717 par le médecin anglais James Jurin, pionnier dans le domaine de la physique des fluides. Son étude a permis de mieux comprendre les phénomènes de capillarité et de jeter les bases de nombreuses applications pratiques, allant de la mesure de la pression artérielle à la conception de systèmes microfluidiques avancés.
La loi de Jurin, également connue sous le nom d’effet de mèche, est un phénomène couramment rencontré dans les maisons présentant des problèmes d’humidité. Contrairement aux remontées capillaires, l’effet de mèche est causé par la tension superficielle de l’eau. Cette loi physique établit que, dans un tube capillaire, l’eau s’élève à une hauteur proportionnelle au rayon du tube et inversement proportionnelle à la tension superficielle.
Qu’est-ce que l’humidité ascensionnelle ?
L’humidité ascensionnelle est un terme générique qui regroupe plusieurs phénomènes d’humidité dans les bâtiments. Parmi eux, on retrouve les remontées capillaires et l’effet de mèche. Ces deux phénomènes sont souvent confondus, mais il est essentiel de les différencier pour choisir le traitement adéquat.
Comment distinguer les remontées par effet de mèche des remontées capillaires ?
Il est essentiel de savoir distinguer l’effet de mèche des remontées capillaires afin de choisir le traitement approprié pour éliminer l’humidité dans une maison. La principale différence entre ces deux phénomènes d’humidité ascensionnelle réside dans leur origine.
Les remontées capillaires sont causées par la présence d’eau dans le sol qui est absorbée par les matériaux de construction poreux. L’eau monte ensuite dans les murs et les sols par capillarité. En revanche, l’effet de mèche est causé par une action « aspirante » de la tension superficielle de l’eau, qui peut être accentuée par des matériaux poreux ou fissurés.
Un autre moyen de distinguer ces deux phénomènes est de mesurer l’humidité présente dans les murs et les sols. Si l’humidité est uniformément répartie sur toute la surface, il s’agit probablement d’un effet de mèche. Si elle est plus forte en bas du mur, il s’agit alors de remontées capillaires.
Pour caractériser les remontées par effet de mèche des remontées capillaires, il suffit de vérifier le taux d’humidité par hygroscopie et mesurer leur hauteur, qui est généralement moins importante que celle d’une remontée capillaire.
Puis, les remontées par effet de mèche n’ont pas de forme de vagues ondulantes et atteignent souvent la totalité transversale d’un mur, qui est alors imbibé d’eau. Pour résoudre ce problème, il faut assécher naturellement la paroi atteinte une fois le désordre identifié et traité.
Comment traiter l’humidité ascensionnelle ?
Il existe plusieurs façons de traiter l’humidité ascensionnelle dans les bâtiments. La première étape consiste à identifier la cause de l’humidité, à réparer la fuite ainsi que les éventuelles fissures ou problèmes d’étanchéité qui peuvent contribuer à l’effet de mèche.
La résolution d’un problème de remontée capillaire nécessite des travaux conséquents tels que l’injection de résine à la base des murs ou l’installation de boîtiers d’inversion de champ magnétique. Ces travaux sont à la fois coûteux et demandent une bonne organisation.
Il est également possible d’installer une barrière physique pour bloquer l’humidité et empêcher sa remontée dans les murs. Cette méthode, appelée « cuvelage », consiste à insérer des plaques de métal ou de matériau imperméable dans le mur pour créer une barrière étanche à l’eau.
En revanche, pour remédier à une remontée capillaire par effet de mèche, il suffit simplement de localiser l’origine de l’écoulement d’eau et de traiter le problème. Ces travaux sont généralement moins coûteux et plus faciles à organiser.
Il est également important de réparer toute fissure ou porosité dans les matériaux de construction afin d’éviter que l’effet de mèche ne soit amplifié. Enfin, des méthodes de ventilation peuvent être utilisées pour réduire l’humidité ambiante et ainsi diminuer la tension superficielle de l’eau.
Il est donc primordial de bien qualifier la présence d’eau dans les murs afin d’éviter des erreurs techniques dues à un mauvais diagnostic en amont.
En somme, comprendre la loi de Jurin ou l’effet de mèche est essentiel pour traiter efficacement les problèmes d’humidité dans les bâtiments. En identifiant correctement ce phénomène et en utilisant les bons traitements, nous pouvons maintenir des environnements sains et secs pour nos structures et leurs occupants.
N’hésitez pas à consulter un spécialiste si vous rencontrez des soucis d’humidité. En effet, il est primordial de diagnostiquer les problèmes d’humidité ascensionnelle dès leur apparition afin de prendre les mesures nécessaires pour y remédier. Au delà de l’aspect esthétique, éliminer l’humidité dans les bâtiments est également important pour éviter les effets néfastes de l’humidité tels que les allergies et les moisissures.