Compte tenu des changements climatiques observés sur la totalité de la planète, des mesures ont été prises afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Le bilan carbone fait partie des mécanismes de lutte contre les dégradations climatiques. Il a pour objectif de trouver des solutions efficaces permettant de réduire la consommation énergétique et d’évaluer la dépendance des entités aux énergies fossiles.
En quoi consiste-t-il ?
Le bilan carbone est la mesure du rejet de gaz à effet de serre (GES) effectuée par un individu, un groupe de personnes, une collectivité ou un produit. Il tient compte de l’énergie primaire et de l’énergie finale des produits et services. Il informe sur les mécanismes d’échange et de négociation de droits d’émission de gaz comme le CO2, le méthane ou le protoxyde d’azote.
Cette information permet d’envisager des solutions permettant de réduire la consommation énergétique. Il peut contribuer à l’optimisation des fiscalités comme la taxe carbone ou les dispositifs de compensation.
Le bilan carbone est également un moyen permettant d’évaluer la vulnérabilité d’une industrie ou d’une société et leur niveau de dépendance aux énergies fossiles. Cette méthode, initialement développé par l’ADEME, a été repris depuis par l’Association Bilan Carbone et est conforme à la norme ISO 14064.
Selon l’article 26 du texte relatif à la Loi Grenelle II, à partir de la fin de l’année 2012, les entreprises employant plus de 500 salariés, les collectivités territoriales de plus de 50.000 habitants et les établissements publics de plus de 250 personnes doivent être soumis à un bilan carbone.
Pour résumer, le bilan carbone est une méthode d’évaluation des émissions de gaz à effet de serres qui sont produits par tout type d’activité humaine et qui doit permettre de mesurer la dépendance des entreprises et des collectivités locales aux énergies dites « fossiles », mais également de trouver des solutions énergétiques alternatives et de sensibiliser à la lutte contre le réchauffement climatique. La méthode de calcul prend notamment en compte toute une série de paramètres tels que :
- La consommation énergétique des bâtiments.
- Le transport des marchandises produites par l’entreprise.
- Le déplacement des employés et des clients.
- Le traitements des déchets produits par l’entreprise.
- L’utilisation des matériels et produits nécessaires à la production.
- Le retraitement des outils ou mobiliers dans leur fin de période d’utilisation.
Depuis 2002, l’ADEME a formé de nombreuses personnes qui sont susceptibles de diffuser cette méthode de calcul auprès des différents acteurs économiques.
La réalisation du bilan carbone
La mise en place du bilan carbone a été effectuée afin de lutter contre le changement climatique et d’évaluer les dépendances des entreprises et des collectivités aux énergies fossiles telles que le pétrole.
Il permet ainsi d’éviter les pénuries de ressource, d’anticiper l’évolution des prix de l’énergie et de calculer les gains sur la réduction d’émission de gaz à effet de serre. Pour le réaliser, il est indispensable d’avoir une certaine capacité d’expertise et une bonne maitrise des différents outils d’évaluation.
Les diagnostics peuvent être effectués par des particuliers après avoir suivi une formation. Il existe deux types d’expertise : interne et externe. Celle dite interne repose sur le désir d’un groupement ou d’une entité d’internaliser le bilan carbone dans ses activités. Pour l’expertise externe, il s’agit d’un diagnostic carbone effectué par des prestataires auprès de leurs clients.