Environnement

Tri à la source des biodéchets : ce qu’il faut savoir

La gestion des déchets est un enjeu majeur de notre société moderne. Alors que nous produisons de plus en plus de détritus, il est essentiel de trouver des solutions pour les traiter et éviter leur accumulation. Parmi ces résidus, on retrouve notamment les biodéchets, dont le tri à la source devient obligatoire à partir du 1er janvier 2024. Explications.

Qu’est-ce qu’un biodéchet ?

Les biodéchets sont des déchets non dangereux et biodégradables provenant des jardins, des parcs, des foyers, des bureaux, des restaurants, des cantines, des commerces de gros, des traiteurs, des magasins de vente au détail et des usines de transformation alimentaire. Ils comprennent les déchets alimentaires, les déchets de cuisine et les déchets similaires issus de la production alimentaire.

Un biodéchet est un déchet organique pouvant être dégradé par des micro-organismes en substances plus simples et assimilables par l’environnement. Les biodéchets représentent environ 30 % des déchets ménagers en France. Le compostage ou la méthanisation sont des méthodes de valorisation des biodéchets. Le compostage consiste en la décomposition des biodéchets dans un milieu aéré, tandis que la méthanisation est le processus de production de biogaz à partir des biodéchets.

Pourquoi trier les biodéchets ?

Le tri à la source des biodéchets permet une meilleure gestion de ces derniers. En séparant les biodéchets dès leur production, il est plus facile de les valoriser ensuite. Le compostage ou la méthanisation ne peuvent se faire que si les biodéchets sont triés des autres déchets. De plus, le tri à la source permet une réduction significative des déchets ménagers et donc une diminution des coûts de traitement (stockage, combustion…).

Le tri à la source des biodéchets est également bénéfique pour l’environnement. En effet, les déchets organiques mis en décharge génèrent du méthane, un puissant gaz à effet de serre (GES). En triant les biodéchets et en les valorisant, on évite leur dégradation en décharge et donc la production de méthane.

De plus, le compost issu des biodéchets triés à la source peut être utilisé comme un amendement organique pour enrichir les sols. Il permet ainsi de limiter l’utilisation d’engrais chimiques, néfastes pour l’environnement. Le biogaz produit par la méthanisation peut quant à lui être utilisé comme source d’énergie renouvelable.

Puis, le tri à la source des biodéchets est une étape importante dans la démarche de réduction des déchets. En prenant conscience de la quantité de biodéchets que nous produisons, nous pouvons être incités à modifier nos habitudes de consommation et ainsi réduire notre production de déchets.

Les enjeux de la gestion des biodéchets

La gestion adéquate des biodéchets est importante pour plusieurs raisons. Tout d’abord, cela permet de réduire notre impact sur l’environnement en limitant la production de gaz à effet de serre. Ensuite, cela permet d’éviter l’accumulation des déchets et donc les risques sanitaires associés.

De plus, la valorisation des biodéchets peut être une source d’énergie verte à travers la production de biogaz. Cela contribue ainsi à notre transition énergétique et à la réduction de notre dépendance aux énergies fossiles.

Aussi, la gestion des biodéchets peut également avoir un impact économique positif en créant des emplois locaux dans les filières de compostage et de méthanisation.

Le tri à la source : une obligation à partir de 2024

Afin de mieux gérer les biodéchets, le gouvernement français a mis en place une politique de tri sélectif, qui devient obligatoire à partir du 1er janvier 2024. Cela signifie que chaque citoyen doit séparer ses biodéchets du reste de ses déchets ménagers et les déposer dans des bacs spécifiques prévus à cet effet. Cette mesure vise à favoriser le recyclage et la valorisation des biodéchets, qui permettent de réduire l’impact environnemental de leur traitement en évitant notamment leur enfouissement.

Des bénéfices environnementaux et économiques

Le tri à la source des biodéchets présente de nombreux avantages tant sur le plan environnemental qu’économique. En effet, cela permet de réduire les émissions de GES liées au traitement des déchets organiques, de favoriser la production d’engrais naturels à partir du compostage et de produire de l’énergie renouvelable grâce à la méthanisation. De plus, le recyclage et la valorisation des biodéchets permettent également de réduire les coûts liés au traitement des déchets et ainsi d’alléger la facture des ménages et des collectivités locales.

Des solutions pour faciliter le tri à la source

Afin de faciliter la mise en place du tri à la source des biodéchets, différentes solutions peuvent être proposées. Il est par exemple possible d’utiliser des bacs spécifiques pour les biodéchets, de mettre en place des composteurs individuels dans les jardins ou encore d’installer des points de collecte pour les déchets organiques dans les villes.

De plus, il est important d’informer et de sensibiliser la population sur l’importance du tri à la source des biodéchets afin de favoriser sa mise en place et son efficacité. La gestion des déchets est l’affaire de tous, et le tri à la source des biodéchets est une étape importante pour préserver notre environnement et agir en faveur d’une société plus durable.

Comment trier les biodéchets ?

Le lombricompostage est l’une des solutions possibles. Cela comprend la distribution de lombricomposteurs, la mise en place de bacs d’apport volontaire et la collecte en porte-à-porte. À partir du 1er janvier 2024, il est prévu que les collectivités mettent en place un système de tri, quel qu’il soit. L’objectif est de valoriser tous les déchets biodégradables.

De nombreuses communes ont adopté ou prévoient de généraliser les « points d’apport volontaire ». Ces points sont disséminés dans l’espace public, régulièrement vidés et leur contenu est ensuite transporté par des camions jusqu’à une plateforme de compostage ou une unité de méthanisation.

Se débarrasser de ses biodéchets avec ce système semble simple. Il suffit de remplir un contenant et de le vider régulièrement dans une borne proche de son domicile, sur le modèle du tri du verre ou des emballages. De plus, c’est la solution la plus économique pour l’utilisateur. En général, les collectivités fournissent des seaux spécifiques pour le stockage, appelés bio-seaux. Sinon, une simple boîte suffit.

Quels biodéchets faut-il trier ?

Tout dépend du mode de tri mis en place. Lorsqu’il est effectué de manière industrielle, comme dans le cas de la collecte séparée, il est possible d’y mettre tous les déchets de cuisine et les restes de repas biodégradables tels que les coquilles d’œuf, les épluchures, les os… Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le compostage domestique ne provoque pas de mauvaises odeurs, selon les précisions du ministère. Bien que des nuisibles tels que les rongeurs puissent apparaître, des solutions existent, comme l’utilisation de grilles au fond des composteurs ou une fréquence suffisante des collectes. Chaque municipalité peut établir ses propres règles, il est donc important de se renseigner sur les spécificités de sa commune.

Lorsque le tri est fait individuellement, il est essentiel de rester vigilant. L’ADEME propose un tutoriel détaillé qui recommande de jeter « sans hésiter » les déchets de cuisine tels que les épluchures, le marc de café, le pain, les produits laitiers, les croûtes de fromage, les fruits et légumes abîmés, ainsi que les déchets de jardin comme les tontes, les feuilles et les tailles de haies. Certains déchets domestiques, comme les mouchoirs en papier, les cendres de bois, le papier journal et les cartons, peuvent également être jetés. Pour la viande, il est recommandé de trier « modérément ou avec précaution », voire de la placer « en petits morceaux au centre du tas, hors de portée des animaux ». Après le tri, il est conseillé de mélanger régulièrement les déchets, d’aérer le compost et de surveiller l’humidité.

Qui est concerné par le tri ?

Désormais, il est nécessaire que tout le monde fasse du tri. Cependant, tous ne seront pas en mesure de le faire dès le 1er janvier 2024. Le ministère de la Transition écologique admet, auprès de l’AFP, que certaines collectivités ont encore des investissements en cours. Environ 27 millions de Français, soit 40 % de la population, auront une solution d’ici 2024. Cependant, il est important de noter que ce chiffre inclut les 10 millions de résidents qui pourront simplement demander un bac à compost volontairement. Pour connaître les solutions disponibles près de chez soi, il faut se renseigner auprès de sa mairie.

Pour conclure, en tant que citoyens, nous avons tous un rôle à jouer dans la gestion de nos déchets, et le tri à la source des biodéchets est une étape importante vers un avenir plus respectueux de l’environnement. Il est donc essentiel de mettre en place ces pratiques dès maintenant pour préserver notre planète pour les générations futures. En tant qu’individus, nous pouvons tous contribuer à cette cause en faisant du tri à la source des biodéchets une habitude quotidienne.

En adoptant ces gestes simples, nous pouvons tous faire notre part pour lutter contre le changement climatique et protéger notre environnement. Le tri à la source des biodéchets est un petit pas vers un avenir plus vert, mais c’est un pas dans la bonne direction. Faisons de ce geste une habitude quotidienne et ensemble, contribuons à un avenir plus durable pour tous.



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