Le 30 novembre 2015 va débuter à Paris la conférence sur le climat COP21. Elle réunira 195 pays qui tenteront de trouver un accord permettant d’enrayer le changement climatique. La COP (conference of the parties) qui se tiendra à Paris-Le Bourget jusqu’au 11 décembre 2015 sera la 21e conférence des parties ayant eu lieu depuis 1995, d’où son nom COP21.
Quels sont les objectifs de la COP21 ?
L’enjeu principal est la lutte contre le dérèglement climatique qui est désormais admis par une majorité d’experts à travers le monde. Ce réchauffement climatique est imputé à l’activité humaine et ses répercussions sont notamment la fonte des glaces et l’élévation du niveau des océans.
L’accroissement de ce dérèglement risque d’entrainer une aggravation des phénomènes climatiques dévastateurs déjà enregistrés (tempêtes, sécheresses…). Des régions entières pourraient également être menacées par la montée des eaux et certaines pourraient même disparaitre. Des conséquences s’ensuivraient : migrations climatiques, disparition massive d’espèces animales et végétales…
L’objectif de la COP21 est d’enrayer cette spirale infernale, mais cela nécessite la signature d’un accord juridique contraignant entre les pays afin d’être en mesure de maitriser l’énergie consommée et limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C à l’horizon 2100. Pour y parvenir, les participants devront s’engager à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).
Lutter contre le dérèglement climatique passe donc obligatoirement par la mise en place d’énergies décarbonées (n’émettant pas de dioxyde de carbone – CO2) et notamment par le développement des énergies renouvelables. De son côté, l’Europe est prête à montrer l’exemple et s’est d’ores et déjà engagée à réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Les objectifs sont-ils réalisables ?
Oui, c’est du moins ce que pense Laurent Fabius qui considère que les conditions sont réunies pour la signature d’un accord. À l’heure actuelle, plus de 150 pays ont déjà remis auprès de l’ONU leur engagement en faveur de la réduction d’ici 2030 de leurs gaz à effet de serre.
Mais les choses ne sont pas aussi simples car les pays les plus générateurs d’émissions de CO2 que sont la Chine et les États-Unis, et cela même si leurs dirigeants ont des paroles politiques fortes sur le dérèglement climatique, semblent avoir dans la pratique plus de difficultés à mettre en œuvre leur transition énergétique.
Rappelons à ce sujet que le président Obama a accordé récemment de nouvelles autorisations de forage pour l’extraction d’énergie fossile en Alaska. La Chine quant à elle ne souhaite pas que l’accord puisse entraver sa croissance économique, ce qui semble difficile à concilier surtout quand on sait que cette dernière s’est déjà fortement infléchie depuis quelque temps.
Le Groupe d’expert sur l’évolution du climat (GIEC) affirme que, pour tenir les objectifs de réchauffement à moins de 2°C, il ne faudrait pas dépasser 10.000 gigatonnes de CO2 dans l’atmosphère d’ici 2100. Or, dans l’état actuel des choses, 75% du « budget carbone » sera déjà atteint à l’horizon 2030. On semble donc encore très loin des objectifs.