L’énergie géothermique est sans doute l’une des sources d’énergie les moins polluantes, car elle consiste à exploiter l’eau chaude située en sous-sol pour produire de l’électricité ou de la chaleur. Certains responsables étatiques français, comme Delphine Batho, souhaitent réduire les blocages administratifs qui empêchent le développement de ce secteur prometteur.
Sommaire
Un concept naturel
La géothermie se définit par l’utilisation des sources de chaleur situées dans le sol. Cette énergie souterraine est exploitée pour la production d’électricité et de chaleur. Quand elle est qualifiée de « haute énergie », elle produit de la chaleur de plus de 150°C.
La « moyenne énergie » produit de la chaleur de 90 à 150°C, la « basse énergie » de 30 à 90°C et la « très basse énergie » de moins de 30°C. Les températures les plus basses se trouvent à faible profondeur et les plus hautes à un niveau très éloigné de la surface du sol.
Le gouvernement à l’appui pour la haute température
Son principal avantage est qu’elle permet une production d’énergie totalement naturelle sans aucune émission de gaz à effet de serre. Selon Delphine Batho, cette filière doit être soutenue et appuyée par le gouvernement français. La ministre a d’ailleurs accordé deux permis de recherche dans des sites du Massif Central et des Pyrénées.
La première autorisation située dans le Cantal et la Lozère est appelée « Chaudes Aigues-Coren ». Elle a été octroyée à l’entreprise Electerre de France. Le second permis se trouve dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées. Il a été délivré à Fonroche Géothermie, l’une des plus grandes sociétés évoluant dans le secteur.
D’après l’État français, l’exploitation des eaux chaudes souterraines ne peut se faire que sur des zones présentant déjà une fracture et non dans les régions où il faudrait encore créer de nouvelles failles.
Quelques blocages
Malgré l’avenir évident que réserve la géothermie dans la production d’énergie 100% naturelle, ce secteur rencontre certains problèmes d’ordre administratif. D’après le président de la commission géothermie du Syndicat des énergies renouvelables, l’obtention d’une autorisation pour la découverte de nouvelles sources et celui de la déclaration nécessite plusieurs années d’attente dans l’Hexagone. A titre de comparaison, en Allemagne, les démarches ne durent que six mois.
Selon ce responsable, cette lenteur administrative constitue un frein dans le développement de cette nouvelle forme d’énergie. D’autre part, il dénonce l’absence de solution pour la production d’électricité via cette source d’énergie, contrairement à la production de chaleur.