Très en vogue depuis quelques années, le poêle à bois est le système de chauffage idéal quand on souhaite réaliser des économies d’énergie dans son logement tout en alliant confort et écologie.
Sommaire
Caractéristiques
Selon une récente étude, le poêle à bois est arrivé en tête et est donc le système de chauffage préféré des français. Rien d’étonnant à cela, étant donné qu’il possède beaucoup de qualités : écologique, performant, économique… Il permet en outre de bénéficier d’aides fiscales pour son installation ou son remplacement.
Le poêle à bois est un mode de chauffage écologique si le bois utilisé pour se chauffer provient de forêts gérées de façon durable, c’est à dire si le bois est systématiquement replanté. Le CO2 capté par le bois pendant son cycle de vie est supérieur à celui dégagé lors de sa combustion, on considère donc que le bois à un bilan CO2 négatif. Le bois géré localement génère en outre des emplois de proximité, ce qui est bon aussi pour l’économie…
Performances
Le poêle à bois peut être installé comme chauffage d’appoint ou comme chauffage principal. Pour un chauffage d’appoint, un poêle à bûches de bois standard peut faire l’affaire, mais si l’on souhaite l’utiliser pour chauffer toute la maison, un modèle plus sophistiqué s’impose comme un poêle turbo, un poêle à double combustion, un poêle de masse…
Les appareils labellisés « Flamme Verte » sont les plus performants et permettent d’obtenir un rendement d’au moins 70%, ce qui permet de consommer moins de bois et donc de faire des économies d’énergie. Un poêle à bois ne doit jamais être surdimensionné. Il doit être adapté aux besoins de la pièce à chauffer, sinon on peut se retrouver avec une température trop élevée, ce qui génère de l’inconfort.
Un poêle a bois a besoin de fonctionner à plein régime pour assurer un bon rendement énergétique. De même, il ne faut jamais fermer ses arrivées d’air, car s’il fonctionne en sous régime ou au ralenti, le poêle à bois va consommer (relativement) plus d’énergie, va s’encrasser et générer au final plus de pollution… pour un chauffage écologique, ce serait un comble ! D’ailleurs, les indications des fabricants sur les appareils valent pour une utilisation du chauffage à pleine puissance.
Les différents modèles
Le poêle traditionnel en acier et fonte
C’est le poêle standard. Son rendement énergétique est généralement inférieure à 70% et, si c’est le cas, il ne permet donc pas de bénéficier des aides fiscales actuelles. En outre, il ne permet pas non plus de chauffer toute une maison. Il faut mieux l’installer en chauffage d’appoint.
Le poêle turbo
Il possède une chambre de combustion. Une arrivée d’air supplémentaire située à mi-hauteur dans le foyer insuffle de l’air et permet au poêle de monter très vite en température. Le système d’entrée d’air est réglable et un ventilateur permet de diffuser l’air dans la pièce. Son rendement est supérieur à 70%.
Le poêle à double combustion
Il possède deux chambres distinctes. La chambre dite de postcombustion est située à l’arrière du poêle. Avec ce système, les gaz issus de la combustion du bois sont également brûlés, cela améliore grandement le rendement de l’appareil qui est encore meilleur qu’avec un poêle turbo.
Le poêle de masse ou à accumulation
Il est peut être construit en : brique réfractaire, roche volcanique, béton, faïence… Il monte en haute température pendant environ deux heures et accumule ainsi la chaleur, puis une fois éteint la restitue par rayonnement jusqu’à 24 heures après. Son rendement est excellent et supérieur à 80%.
Le combustible
Un des inconvénient du poêle à bois c’est la gestion du combustible. Le bois sec est le seul qui doit être utilisé pour alimenter le poêle. l’idéal est de le stocker pendant deux ans et pas sous une bâche en plastique, car cela va favoriser la condensation et l’empêcher de sécher.
Un bois sec est fendillé et en principe n’est pas recouvert de champignons. Astuces pour savoir si le bois est utilisable : taper deux bûches l’une contre l’autre, si le bruit résonne, le bois est sec, si le bruit est sourd, il est humide.
Certaines essences de bois sont également meilleures que d’autres. Il faut éviter dans la mesure du possible l’utilisation de bois résineux comme le pin, car ils encrassent le poêle et les conduits d’évacuation. Il faut leur préférer les feuillus comme le chêne, le noyer…
L’installation
L’installation d’un poêle à bois doit être réalisée par un professionnel pour plusieurs raisons :
- Il doit être convenablement dimensionné par rapport au volume à chauffer.
- Il doit être correctement placé dans la maison.
- Il doit être complété par des éléments de sécurité aux normes : conduits d’évacuation des fumées, aération, ventilation…
- Les aides fiscales ne sont attribuées que si l’installation est réalisée par un professionnel.
L’entretien
Il est à réaliser régulièrement, à la fois pour des raisons de sécurité et pour conserver un rendement suffisant du poêle :
- Vidage des cendres : à faire régulièrement à l’aide d’un aspirateur et d’une balayette.
- Nettoyage de la vitre : à l’aide d’un papier journal préalablement imbibé d’eau et de cendre.
- Ramonage mécanique des conduits : à faire réaliser deux fois par an par un professionnel.
- Contrôle des joints et celui de la vitre en particulier : c’est un point qui pose parfois problème.
Le prix
Le coût d’un poêle à bois varie selon la technologie utilisée, le type de matériel, sa marque, son rendement, sa taille… Pour faire simple, nous fixerons une fourchette comprise entre 400 et plusieurs milliers d’euros (sans la pose). Les aides financières comme la TVA à taux réduit, le crédit d’impôt développement durable (CIDD) s’applique à l’installation et au renouvellement d’un poêle à bois, mais aussi certaines aides régionales comme celles de l’Anah…
Crédits photo : comptoir-du-poele.com
Bonjour,
Voici un article de grande qualité. Il est très important de placer son poêle a bois en respect de toutes les règles de sécurité et même opter pour les plaques de protection.