Quand on parle de bilan écologique global, il est impératif de prendre en compte tous les paramètres, c’est à dire l’ensemble de l’énergie utilisée pour la fabrication des composants et matériaux. C’est ce qu’on appelle l’énergie « grise ».
Le concept d’énergie grise
Toute l’énergie dépensée pour l’extraction des matières premières, leur transformation, la conception des produits, leur fabrication et leur transport, leur commercialisation et le recyclage en fin de vie des composants doit être déduite de l’énergie totale produite pendant toute la durée de vie des produits. Cette énergie dite « grise » doit être comptabilisée et intégrée pour comprendre l’impact écologique global de chaque produit mis sur le marché.
Le cas des capteurs solaires
Concernant les capteurs solaires, plusieurs paramètres sont à prendre en compte et notamment au niveau des cellules photovoltaïques. Si celles-ci sont fabriquées en silicium amorphe, 3 années de fonctionnement minimum sont nécessaires pour les amortir. Pour les cellules en silicium cristallin, comme il est nécessaire de purifier le sable pour obtenir les cristaux et ensuite les tailler finement, elles auront besoin de 4 ans pour être amorties.
Ensuite, les cellules photovoltaïques doivent être incluses dans un cadre, généralement en aluminium, qui est générateur de beaucoup d’énergie grise pour sa fabrication, mais qui peut cependant être recyclé en fin de vie. Enfin, ces cellules sont placées sur un support habituellement en polymère et sous une plaque de verre pour les protéger. Ces deux matériaux sont également gourmands en énergie grise.
Les panneaux photovoltaïques et les cellules étant prévus pour durer de 20 à 30 ans. On considère toutefois que le bilan écologique global est totalement positif, à fortiori dans le cas où les matériaux et composants sont démontés et recyclés en fin de vie.