La France peine à évoluer dans les ENR (énergies renouvelables), contrairement à d’autres pays tels que la Suède, le Danemark ou l’Autriche. Malgré cela, elle veut tenir ses engagements européens et projette de tirer de l’énergie de la mer. Ce projet pourra s’effectuer grâce à son territoire maritime immense et ses compétences importantes en recherche, développement et en construction navale.
Le constat d’Eurostat
Selon les chiffres d’Eurostat, en 7 ans, entre 2004 et 2011, la France a enregistré une hausse de 2,4 points dans le domaine de l’énergie renouvelable. Si le pays évolue à ce faible rythme, il n’atteindra que les 2/3 de son engagement auprès de l’Union européenne en 2020 et pourrait faire l’objet de lourdes sanctions.
La Suède, quant à elle, produit la moitié de son énergie à partir de sources renouvelables et prend la tête de la course vers les ENR. Entre 2004 et 2011, la Suède et le Danemark ont enregistré les progrès les plus importants, avec respectivement une évolution de 38,3% à 46,8% et de 14,9% à 23,1%. Ces pays sont suivis de l’Autriche, de l’Allemagne et de l’Estonie.
L’Allemagne, pays très industrialisé, est passée de 4,8% d’ENR en 2004 à 12,3% en 2011, soit une progression de 0,8 point de plus que la France. À l’heure où la France évolue à un rythme anémique dans les énergies renouvelables, l’UE a renforcé sa politique énergétique avec le lancement du paquet énergie-climat en mars 2013.
Une solution dans l’EMR ?
Afin que les sanctions ne tombent pas sur le pays, le gouvernement français veut profiter de son espace maritime de 11 millions de kilomètres carrés, de sa forte compétence dans le domaine de la construction navale et de son potentiel de recherche et de développement pour tirer de l’énergie de la mer.
Selon les objectifs de l’État et la promesse faite par le Président François Hollande, dans le futur, seulement 50% de l’électricité en France sera produite par les centrales nucléaires contre 75% actuellement. Au niveau des énergies marines renouvelables (EMR), certains projets sont à des stades très avancés comme c’est le cas de l’énergie hydrolienne qui sera, dans un avenir proche, développée industriellement.
Pour une meilleure progression dans ce domaine, le ministère du Développement durable veut donner plus de visibilités aux acteurs et prévoie des projets pilotes. À partir de 2015, il entend ainsi lancer le premier appel d’offres pour des fermes commerciales de 300 à 500 mégawatts.
Hormis l’hydrolienne, l’éolien offshore est en phase de test dans les eaux profondes de Bretagne et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, cela pourrait entrainer la création de fermes expérimentales d’ici deux ans.