Les combles représentent un espace perdu qui peut pourtant être très utile quand il est bien aménagé. Pour obtenir un espace de vie supplémentaire, l’aménagement des combles est même une excellente solution pour gagner de la place et augmenter la surface habitable d’un logement lorsque, par exemple, le terrain ne permet plus de possibilités d’extension.
Toutefois, l’aménagement des combles ne s’improvise pas et certaines choses sont à connaître avant le lancement les travaux.
Sommaire
Les types de combles aménageables
Avant de décider des travaux à entreprendre, une expertise est indispensable. La première chose à faire est de déterminer quel type de combles on possède et s’il est possible de les aménager. En effet, la règlementation prévoit qu’ils aient une hauteur minimum de 1,80 mètre et une surface de 9 mètres carrés pour pouvoir être considérés comme une surface habitable. En outre, l’inclinaison du toit doit être supérieure à 30%. Concrètement, la charpente ne doit pas occuper une trop grande surface sous les toits, car si c’est le cas les combles sont considérés comme perdus.
La déclaration préalable de travaux
Avant toute modification, il est nécessaire de faire une déclaration préalable à la mairie de son domicile avant de lancer les travaux d’aménagement, à fortiori si l’on souhaite installer une ou plusieurs fenêtres sur le toit. Si la surface créée est supérieure à 20 mètres carrés, le dépôt d’un permis de construire est indispensable.
Important : si la surface créée porte la superficie de la maison à plus de 170 mètres carrés habitables, le recours à un architecte est obligatoire. Il ne faut pas perdre de vue non plus que les espaces habitables ainsi créés feront augmenter le montant des taxes locales.
Si un permis de construire ou une déclaration préalable ont été déposés, il faut envoyer à la fin des travaux et dans un délai de 90 jours maximum au centre des impôts, le formulaire modèle H1 (Cerfa n° 10867*04) préalablement rempli ainsi que la déclaration attestant l’achèvement et la conformité des travaux (DAACT) qui doit être effectuée en remplissant le formulaire Cerfa n° 13408*02.
Les étapes de rénovation à suivre
Quel que soit l’état de ses combles, il existe toujours des solutions pour les aménager, soit en pièce à vivre, soit en espace de rangement visant à valoriser le bien. Bien entendu, le chantier sera alors plus ou moins conséquent. D’une façon générale, les étapes principales consistent à prévoir les étapes suivantes : vérifier la solidité de la structure, prévoir l’isolation thermique et acoustique, le raccordement aux différents réseaux, (eau, électricité gaz…), l’accès à l’étage, le système de chauffage, l’aération…
La solidité de l’ouvrage
Vérifier la solidité du sol, de la structure… est la première chose à vérifier avant d’envisager les travaux surtout si on prévoit d’y installer des équipements lourds par la suite : aquarium, billard, jacuzzi…
L’accessibilité
Par accessibilité, on entend l’accès des personnes ainsi que l’emplacement de l’escalier dans le futur espace aménagé. Il faut prévoir une largeur suffisante pour l’escalier afin de pouvoir tout simplement y faire passer des meubles, mais aussi son point de départ et son point d’arrivée dans le nouvel espace. Heureusement, différents modèles d’escalier existent pour cela.
L’isolation
L’isolation thermique est un point à ne pas négliger pour le confort des futurs occupants et pour ne pas faire exploser les factures énergétiques. L’isolation par l’intérieur est à privilégier sauf si une réfection de la toiture est prévue dans le même temps. Les ponts thermiques devront, le cas échéant, être traités par la même occasion par la pose d’un isolant thermique adéquat.
L’isolation acoustique (ou phonique) est également à prendre en compte, car les sols des combles ne sont pas prévus pour être performant dans ce domaine. Une sous couche isolante est donc préconisée avant la pose du revêtement final du sol. Si la solidité de l’ouvrage le permet, la pose d’une nouvelle dalle peut être envisagée.
La ventilation
La ventilation doit être pensée dès le début et en même temps que l’isolation, car il faut penser à la qualité de l’air intérieur et évacuer l’humidité, à fortiori si le nouvel espace est équipé d’une pièce d’eau. Deux types de ventilation sont envisageables : ventilation naturelle ou VMC (ventilation mécanique contrôlée) à simple ou à double flux.
Le chauffage
Si le logement est déjà équipé d’un chauffage central, on peut envisager le prolongement du réseau jusque dans les nouvelles pièces. Dans le cas contraire, il faut prévoir l’installation d’un nouveau mode de chauffage comme par exemple des radiateurs électriques à basse température.
L’éclairage
La lumière naturelle est moins présente dans les combles, cela vient du fait que les fenêtres sont en général plus petites. Le système d’éclairage doit donc être adapté et prévu avant le début des travaux pour être éventuellement intégré dans les cloisons.
Les fenêtres
Que ce soit les fenêtres ou les lucarnes, leur installation est soumise à une autorisation préalable (voir ci-dessus), excepté si ce sont un simple remplacement et si leur apparence reste identique. D’une façon générale, les fenêtres de toit apportent davantage de luminosité. Mieux vaut également plusieurs petites fenêtres qu’une seule de grande taille.
Les réseaux d’alimentation et d’évacuation
Ce sont les différents raccordements : eau, électricité, gaz, téléphone, accès internet, domotique… Il faut bien entendu prévoir ces équipements avant de lancer les travaux de finition ou d’isolation si on souhaite les dissimuler dans les cloisons.
En cas de projet d’aménagement des combles dans une copropriété, l’assemblée des copropriétaires doit donner son autorisation avant le début des travaux.
Crédits photo : Ben Husmann / CC-BY-SA