Faut-il se lancer dans la rénovation énergétique de son logement ? Peut-on réellement faire des économies d’énergie ? Si c’est le cas, quelles sont les aides et subventions possibles ? Voici quelques éléments de réponse.
Le choix peut parfois s’avérer cornélien, mais il apparait de plus en plus clairement que posséder un logement efficace en matière de performance énergétique est le meilleur compromis à l’heure actuelle, surtout si l’on souhaite économiser de l’argent à moyenne ou longue échéance tout en continuant à valoriser son bien immobilier.
Des cas concrets
Si la décision peut sembler plus délicate à prendre pour une construction neuve, il est en revanche amplement démontré que la rénovation énergétique d’un logement ancien, avec les diverses aides et subventions qu’elle peut apporter, est rentable, et souvent plus rapidement qu’on ne le pense.
Prenons l’exemple d’un cas précis : madame C. vit à Lyon depuis plusieurs années dans un petit appartement du 7e arrondissement. Elle se plaint de ses factures énergétiques trop élevées et d’un rendement énergétique trop faible.
Pour parler plus clairement, ses factures ne cessent d’augmenter, alors qu’elle a froid l’hiver dans son appartement y compris quand la température indiquée est de 20°C. Cela est un phénomène connu des thermiciens sous le nom d’effusivité thermique (sensation de froid).
Madame C. a donc décidé de faire appel à un expert spécialisé dans la performance énergétique qui a dû effectuer au préalable un diagnostic de performance énergétique (DPE). Suite de ce diagnostic, l’expert a remis à madame C. un rapport dans lequel il aura ciblé les améliorations possibles, un ordre de priorité des travaux et les gains énergétiques pouvant être obtenus selon chacun de ces travaux.
À la suite de ce rapport, madame C. a fait appel à quelques entreprises qui lui ont remis plusieurs devis comparatifs pour ses travaux de rénovation énergétique. Elle a finalement choisi une petite entreprise locale qui l’a aussi aidé à remplir sa demande de subvention. Elle a ainsi pu obtenir plusieurs aides et ses travaux ne lui ont ainsi coûté que 3.000 euros.
Des gains substantiels
Ces travaux de rénovation énergétique (remplacement des fenêtres et de son ancienne chaudière) devraient lui permettre d’économiser des centaines d’euros sur sa facture énergétique, et ce, dès la première année.
Si on fait une projection sur 10 ans, elle va économiser plusieurs milliers euros au total, sans compter le confort de vie que cela va lui procurer et la valorisation de son bien immobilier, dans le cas où elle décide de le vendre entre-temps.
La liste des aides et subventions est longue, même si elle a tendance à être revue à la baisse depuis quelque temps. Voici les principaux organismes pouvant les dispenser :
- ANAH (agence nationale de l’habitat) : propose une éco-subvention aux foyers les plus modestes de l’ordre de 20 à 35% du coût des travaux et pour les logements de plus de quinze ans.
- EDF (électricité de France) : possibilité d’obtention d’un crédit d’impôt développement durable ou d’un prêt rénovation pouvant aussi entrer dans le cadre de l’éco-PTZ.
- DRAC (direction régionale des affaires culturelles) : si le projet présente un attrait architectural ou si le bâtiment est classé monument historique.
- DDE (direction départementale de l’équipement) : si le logement est reconnu comme insalubre. De plus, cette aide est cumulable avec celle de l’ANAH.
Dans tous les cas, ces aides s’appliquent uniquement aux habitations principales. Dans certains cas, elles sont attribuées sous condition de revenus et dans d’autres uniquement pour certains éléments de rénovation. Les aides peuvent être cumulées avec le crédit d’impôt et l’éco-PTZ. Enfin, les travaux de rénovation énergétique sont soumis à un taux de TVA réduit de 7%.