Le diagnostic de performance énergétique (DPE) permet d’informer le futur propriétaire ou locataire d’un bien immobilier (appartement, maison…) de la performance énergétique du bien. Pour cela, le DPE permet de déterminer la consommation énergétique du logement (en Kilowatt-heure/m2 et par an) ainsi qu’à calculer le coût moyen de l’énergie utilisée.
Sommaire
Le calcul de la consommation
La procédure permettant de calculer l’énergie utilisée peut se faire de deux façons. Ce coût résulte, soit d’une méthode standardisée de calcul de la consommation (à partir d’une méthode de calcul mise au point par les pouvoirs publics), soit de la moyenne des relevés des consommations d’énergie sur trois années.
L’information fournie est une estimation à partir d’un prix moyen du kwh fourni par la direction générale de l’énergie et du climat (DGEMP).
Les objectifs du DPE
Le DPE doit notamment permettre de sensibiliser le futur propriétaire (ou locataire) des conséquences de sa consommation en énergie sur le climat de notre planète. Il indique cette consommation en kWh/m2/an et les émissions de CO2 en kg/m2/an. Ces informations sont ensuite mises en évidence sur une étiquette « énergie » et une étiquette « climat » selon une échelle allant de A à G.
L’objectif du DPE est aussi de donner au futur occupant des conseils afin de maitriser sa consommation énergétique. Ces préconisations ont comme objectif d’optimiser la gestion de l’énergie et le comportement des occupants, mais également d’inciter à la réalisation de travaux d’économie d’énergie et de lutter ainsi contre les gaz à effet de serre.
Limiter la consommation énergétique
En effet, sous l’effet conjugué de la flambée du prix du baril de pétrole et du réchauffement climatique, l’intérêt pour les économies d’énergie est palpable depuis quelques années. Cet intérêt concorde avec la signature du Protocole de Kyoto qui fixe, pour 2050, une consommation énergétique moyenne par logement de 50 kWh par mètre carré et par an contre 330 kWh actuellement.
Tout l’enjeu consiste désormais à limiter la consommation d’énergie dans les logements privés comme dans les bâtiments publics. En effet, il est démontré que le secteur résidentiel-tertiaire est responsable, à lui seul, de 21% des émissions de gaz à effet de serre (source ADEME, 2004).
Ainsi, et pour inciter à la rénovation du parc immobilier, un diagnostic de performance énergétique a été mis en place depuis novembre 2006 afin de mieux identifier la consommation énergétique des logements et des bâtiments, mais aussi d’encourager les travaux d’amélioration énergétique et donc, à terme, de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Que contient le rapport du DPE ?
Le DPE est un descriptif du logement et de ses équipements, il indique une estimation de la consommation annuelle d’énergie (en kWh/m2 par an) et une estimation du coût final sur les factures. Sont pris en compte dans le diagnostic : le bâti, le chauffage, l’eau chaude sanitaire, le refroidissement, la ventilation…
Le nombre d’occupants, le climat local et l’isolation sont aussi comptabilisés. Pour les appartements avec une installation de chauffage et de production d’eau chaude collective, les calculs de consommations réelles se font sur la base de décomptes de charges ou de relevés de consommations.
Les étiquettes « énergie » et « climat »
Afin d’afficher un résumé du diagnostic de performance énergétique de manière pédagogique, le logement est classé avec deux étiquettes « énergie » et « climat » ayant des échelles de référence allant de A (économe en énergie, faible émission de gaz à effet de serre) à G (énergivore, forte émission de GES) :
- Sur l’étiquette « énergie », la performance en matière de consommation annuelle d’énergie primaire est indiquée en kWh par mètre carré, par an et en euros.
- Sur l’étiquette « climat », la performance en termes d’émission de gaz à effet de serre (GES) est exprimée en kg équivalent CO2 par mètre carré et par an.
Inciter à la réalisation de travaux
Les recommandations de travaux doivent permettre, à terme, d’économiser de l’énergie et d’améliorer la performance du bâtiment. Le diagnostiqueur doit ainsi indiquer sur son rapport DPE : un ordre de grandeur du coût des travaux, les économies d’énergie réalisables en kWh, l’évaluation des économies financières potentielles, le temps de retour sur investissement et le crédit d’impôt dont le futur occupant peut bénéficier pour la réalisation de ces travaux.
Le but est d’inciter les propriétaires à engager, par exemple, des travaux d’isolation thermique (ex. double vitrage), à remplacer les équipements vieillissants aux profits d’appareils plus performants (ex. chaudière à condensation), voire à installer des systèmes fonctionnant aux énergies renouvelables (panneaux solaires, chauffage bois…) qui permettent également, rappelons-le, de valoriser le bien immobilier.